Buenos Aires

– Première anecdote, les pigments –
Première anecdote de ce fabuleux départ.
Les flacons de pigments lors du contrôle des bagages à main de l’aéroport.
A la sortie du scanner on me demande d’ouvrir mon sac… horreur, le symbole des produits dangereux est apposé sur l’étiquette ?!! Produits dangereux, interdits dans les bagages à main, je commence à baliser car mon cerveau à beau tourner à 200 km/heure je ne vois pas comment résoudre ce problème. Les bagages sont déjà hors de portée et je ne peux tout de même pas laisser une marchandise aussi coûteuse dans la poubelle de l’aéroport ?!
C’est la police qui apporte la solution, elle connaît les colorants pour la peinture. Ouf, sauvée !!!
Me voilà au départ de ce rêve de trente ans, partir à la rencontre du continent latino, là où vit cet ami du bout du monde avec lequel j’entretiens une communication écrite depuis les années collèges. Correspondant linguistique de l’époque, émus et conquis par notre correspondance et les échanges de nos dix sept ans, et surtout grâce à la ténacité de Ricardo qui a su persévérer tout au long de ces années, ce soir je pars pour une grande aventure.
Aventure humaine, nous allons circuler à trois personnages dans l’intimité la plus totale pendant un mois et demi, aventure de la découverte d’un continent, d’un territoire, d’une civilisation, d’une multitude de villes, de lieux, de places… découverte d’un ami jusque là plus imaginaire qu’individu physique.
þ Le 31/12/2004 à 15 h 30 – Buenos Aires
Depuis hier 6 h 30 du matin (heure locale), Ricardo me promène partout – j’ai visité « Lugan » avec son image de la vierge au cœur d’une église merveilleuse dans un art gothique flamboyant (c’est moi qui le dit) en passant par l’avenue de la Paz, le Rio del plata et les différents quartiers qui composent Buenos Aires : Palermo, Recoleta, La Boca, El Centro, San Telmo, Puerto Madero, Costanera et Belgrano… Dans l’après midi avec les filles, nous nous sommes accordées un moment de bain de foule à la mode citadine, pour « faire du shopping » dans un vrai de vrai centre commercial comme on les aime. Musique de fond, des gens qui flânent en léchant les vitrines pendant que d’autres s‘activent, ayant l’air de savoir où ils vont !!!

Pour faire plus vrai, nous avons mangé une glace (délicieuse) autour d’une table posée là exprès pour nous… Ainsi que tant d’autres personnes autour des tables d’à côté, nous avons fait semblant d’être seules au monde. Les lumières ne brillaient que pour nous et notre glace dégoulinait sur les doigts. Enfin sur les miens car Flor et Marie-U manifestement plus expérimentées avaient conservé un rythme soutenu de coups de lèches tout autour du cornet.
– La signalisation routière –
La « signalétique routière »
Les feux tricolores passant au rouge ne semblent pas susciter de réflexe particulier de la part des conducteurs, les feux sont visibles, et passent distinctement du rouge au vert et vis et versa… toutefois le discernement du conducteur le pousse à ne pas s’arrêter à ce détail, il n’y a personne au carrefour, on passe. Si par hasard un véhicule survient, en un rythme bien ordonné celui qui est le mieux à même de passer prend la tête du départ… pas de klaxon, on s’arrange on jauge l’espace, la vitesse et on passe.
Les réactions sont un peu similaires en ce qui concerne la gestion de la gauche et la droite de la chaussée, mais c’est une autre histoire…