Vietnam et Cambodge du 6 au 26 avril 2006

Carnet de voyage en Asie du Sud-Est

Vietnam
Vietnam Angkor Touk-touk, dans la campagne cambodgienne

Depuis longtemps nous rêvions d’un voyage au Cambodge et nous avons décidé aussi de faire un tour par le Vietnam que nous avions juste un peu approché, il y a quelques années.
Vous dire que nous le connaissons maintenant serait exagéré car nous n’avons, en une semaine, pu faire que peu de choses et il est évident que ce compte-rendu est vraiment un compte-rendu d’impressions et non pas un rapport d’agence de voyage, comme tous nos récits d’ailleurs!

Durée : 1 jours ( du 06/04/2006 au 06/04/2006)
Zone : Asie du Sud-Est (+ de carnets de voyage) (Carnet sélectionné)[?]
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junguilin
Carnet de voyage créé par junguilin
Le 08 février 2007

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Visite de Hanoï

Nous sommes partis de Marseille le 6 avril à 7heures pour Paris. Nous passons par Bangkok pour arriver à 11h30 à Hanoi le 7 avril, soit 6h30 heure de Paris. Pratiquement 24 heures de voyage, donc…
Marc, le guide francophone que nous aurons durant tout notre voyage nous attend à l’aéroport, avec Monsieur Tai, notre chauffeur. Ils nous emmènent à l’hôtel Hoa Binh où nous séjournerons chaque fois que nous serons à Hanoi.
Nous crapahutons à travers la ville jusqu’à 17h30 ! En réalité, nous ne nous sentons pas vraiment dépaysés, non pas parce que nous y étions passés il y a une dizaine d’années mais parce qu’Hanoi ressemble vraiment à Canton d’il y a 15 ans… Mêmes odeurs, même bruit, même circulation un peu folle… les vélos ont juste cédé la place à des petites motos… Il faut nous réhabituer pour traverser sans appréhension mais, comme nous l’avait conseillé Marc, il suffit de traverser doucement. Et c’est vrai, ça passe. Du bruit, un peu d’anarchie, mais pas de heurt… Pas de casque, non plus !
Hanoi doit son nom à sa situation géographique, comme nous l’expliquera Marc. « Noi » signifie en deçà et « ha » rivière ou fleuve. Hanoi est en effet située sur la rive méridionale du « fleuve rouge » et porte ce nom depuis 1831.
Capitale administrative et diplomatique, elle abrite maintenant de nombreuses industries (constructions mécaniques, caoutchouc, tabac) situées à l’extérieur de la ville. Il semble que les nouvelles constructions rencontrées sur le trajet de l’aéroport soient d’ailleurs plutôt pour les ouvriers des entreprises en question.
La ville elle-même a gardé son charme désuet, avec ses maisons coloniales, ses petits quartiers, sa végétation tropicale, ses lacs… Nous n’avons pas détesté le contraste entre la vie trépidante et le calme des lacs… Le vieux quartier, aussi, a son charme, même s’il commence à changer ! Côte à côte, nous trouvons des vieilles boutiques, des petits marchands assis sur le trottoir et des vitrines presque de luxe ! Etonnant ! Mais l’Asie elle-même n’est-elle pas étonnante ?!
Tout en flânant, nous arrivons vers le « temple de la littérature ». Il se trouve en face du musée des beaux arts, que nous avons l’intention de visiter aussi ! Il nous en coûtera 5000 dongs par personne plus 3000 dongs pour une plaquette descriptive en français (il me semble qu’un euro équivaut à 20000 dongs !).
Fondé en 1070, ce temple est placé sous la protection de Confucius. Considéré comme la première université nationale, où on enseignait la pensée et la morale confucéennes à partir des « grands livres classiques », il devient « temple de la littérature »au début du 19ème siècle, quand Hanoi perdit son titre de capitale.
L’ensemble se divise en 5 vastes cours intérieures. L’entrée est au sud et il faut savoir que la porte et l’allée centrale étaient réservées au roi et les portes latérales aux mandarins. Les deux portes latérales qui encadrent la porte centrale dans les deux premières cours portent des noms littéraires comme la « porte de l’Accomplissement de la Vertu », « la porte de la réalisation du Talent »…
La troisième cour renferme 82 stèles autour du « puits de l’éclat céleste » ; les stèles dressées sur des tortues en pierre, symbole de longévité, portent les noms des lauréats des concours mandarinaux, qui permettaient de recruter les hauts fonctionnaires.
Après le « portique des bons résultats, on accède à la quatrième cour, fermée par un pavillon à étages aux ouvertures en forme de lune dédié au génie de la littérature.
Dans la cinquième cour, se dresse le temple principal reposant sur 40 piliers de bois laqué rouge. Au milieu, une tablette votive de Confucius, et sur les côtés des statues des disciples de Confucius. (On se croirait vraiment en Chine !)
Le musée des beaux-arts, en face, est situé dans un superbe bâtiment colonial. Au rez-de-chaussée, le musée présente une collection archéologique, l’époque primitive, l’art du Champa et un statuaire bouddhique intéressant des 16ème et 17ème siècles.
Puis nous faisons un tour à la cathédrale Saint-Joseph. De style néo-gothique, elle a été édifiée par les français en 1886 à la place de la grande pagode Bao Thien. Elle est actuellement fréquentée très régulièrement si l’on en juge par les fidèles qui y étaient rassemblés, en prière. Actuellement, elle a une allure grise plutôt triste mais il semble bon de s’asseoir sur les bancs à sa gauche. On y a une impression de sérénité.
Après un tour dans le vieux quartier et au lac Hoan Kiem, ou « lac de l’Epée restituée », où tout en calme et sérénité, nous finissons la journée dans un décevant, d’autant plus qu’à la place de crevettes à la citronnelle, nous avons eu droit à des escargots de rivière… A la citronnelle, certes mais ce n’était pas vraiment ce que nous avions demandé ! Non, ce n’est pas parce que la serveuse n’avait pas compris notre accent mais simplement parce qu’il n’y avait plus de crevettes… A oublier, donc…Il était temps, de toute façon, d’aller nous coucher si nous voulions partir à l’heure le lendemain matin…

Stèles
Temple de la littérature
Lac à Hanoï
Hanoï
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Découverte du Vietnam

Nous sommes le 8 avril et nous retrouvons Marc et notre chauffeur à 8h. Nous partons pour 3 jours dans les villages avoisinants. Nous suivons la RN1A ! Nous sommes dans la province de Hatay et nous traversons des villages d’artisanat.
Le paysage est serein : des rizières, avec, très souvent, un cimetière au milieu. D’après Marc, les morts ayant besoin de nourriture pendant un mois après leur départ, on les installe directement dans les rizières, ce qui simplifie les choses ! Pas bête !
Nous sommes ici dans le berceau du catholicisme au Vietnam et chaque village a son église ! C’est étonnant !
Nous nous arrêtons pour visiter la cathédrale « Phat Diem ». Cette cathédrale est intéressante par son architecture « sino-vietnamienne », laissé pour ça moitié pagode, moitié cathédrale ! Construite entre 1875 et 1899, on l’appelle aussi « cathédrale de pierre » (Nha Tho Da). Malheureusement elle est fermée et nous ne pouvons que regarder à travers un morceau de porte laissé ouvert pour ça. L’intérieur semble magnifique avec une nef aux vastes proportions. La nef comporte une charpente en forme de carène de navire renversée soutenue pas de gros piliers en jaquier. Des dragons s’enroulent sur les poutres. Nous sommes en tout cas fort étonnés par les horaires d’offices : il y en a tous les jours !
Nous déjeunons à TAM COC avant de nous installer à l’hôtel Thuy Anh, à NIN BINH (impeccable, d’ailleurs, tout refait à neuf et climatisé !).
Nous partons ensuite faire un tour à vélo dans les sentiers du village, au milieu des rizières. Nous nous retrouvons par la pensée à Yangshuo, pour ceux qui connaissent… Même sérénité, même beauté de paysage…. Avec, toujours, les cimetières au milieu des rizières…
Le 9 avril, nous partons pour HOA LU, petite « baie d’Along terrestre » …Nous sommes dans une province Muong. Nous visitons, sauf erreur, le temple de Dinh Tien Hoang, puis celui de Le Dai Hanh, dans lequel se trouvent les statues du roi Dai Hanh, celles de sa femme et de son fils.
Nous arrivons enfin à Van Long et continuons en char à buffles jusqu’à l’embarcadère du lac Son. Nous embarquons sur une petite barque à rames et nous naviguons tranquillement au milieu de paysages magnifiques jusqu’à une grotte… C’est là que nous découvrons les escargots de rivière qui se trouvaient dans notre assiette le premier soir !…
Sur la route, nous nous arrêtons dans une briqueterie. Pour les cuire, ils mettent deux briques, un morceau de charbon, deux briques, un morceau de charbon etc… au dessus du feu. En fait, je pense qu’il y a plus de briques que de charbon… Puis, ils les font sécher, avant de les charger !
Et nous arrivons à BAN LAC où nous devons passer la nuit chez l’habitant. C’est un endroit magnifique !
C’est un village Daï qui a des « chambres d’hôtes » depuis une dizaine d’années déjà ! Nous ne nous attendions pas à trouver ici des chambres d’hôtes de cette qualité ! D’accord, les toilettes sont à l’extérieur, mais elles sont propres, carrelées et il y a des douches ! Comme dans les campings chez nous ! Et les chambres sont propres, avec moustiquaire ! Nous sommes, bien sûr, loin des chambres chez l’habitant que nous avons connues en Chine ! Mais il est vrai que celles-ci sont payantes !
La nuit sera un peu difficile car… la moustiquaire laisse passer des centaines de bestioles, qui ne piquent pas, heureusement !
Nous sommes déjà le 10 avril… Nous allons faire un tour dans les villages, à pied. C’est calme et serein, là aussi ! Et vert !
Après le déjeuner, nous reprenons la route et nous arrêtons au barrage de Song Da, près de Hoa Binh. Ce barrage hydroélectrique, haut de 125m, large de 600m et d’une épaisseur de 830m à la base, alimente la plus grande partie du Vietnam en électricité. Sa retenue mesure 220 km de long !
Nous passerons la nuit dans un superbe « resort », complètement vide. Ce qui nous a permis de profiter pleinement de la piscine jusqu’au coucher du soleil !

Paysage vietnamien
Coucher de soleil
Temple de Dinh Tien Hoang
Cathédrale de Phat Diem
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La baie d'Along

Le 11 avril, nous sommes de retour à Hanoi et nous en profitons pour aller visiter le superbe musée d’ethnologie. Il est très beau, très didactique et nous y retrouvons même les textiles et maisons de nos amis Miao ! Vraiment, si vous avez l’occasion d’aller là-bas, ne le ratez pas.
Nous sommes le 12 avril et nous partons pour la baie d’Along. Nous traversons la province de Bac Ninh, centre de la tradition, d’après Marc. Elle est aussi comparée à la Hollande pour son paysage : il faut cependant savoir que les cheminées des briqueteries remplacent les moulins !
A midi, nous sommes à l’embarcadère de Along ! Nous embarquons sur la magnifique jonque « Lagoon explorer ». Tout est beau et le repas d’accueil est excellent, tout en fruits de mer. Dans l’après-midi, nous montons dans une petite barque pour aller visiter la « grotte de la surprise ». Sur plusieurs niveaux, elle est plutôt grande mais complètement rénovée, avec des tas de lumières différentes, un peu « kitsch », dommage…
Puis, notre capitaine nous emmène au pied du belvédère que nous devons escalader (heureusement, il y a un escalier…)! Mais la vue, là-haut est magnifique !
Nous passerons une nuit sur la jonque, très confortable… Ce ne sont plus les « jonques de pirates » d’il y a quelques années…
Nous retournons sur Hanoï en nous arrêtant à la pagode But Thap ou « pagode de la tour du pinceau ». Le temple est entouré d’une dizaine de bâtiments des 17ème et 18ème siècles et comporte un sanctuaire principal lui-même entouré d’une galerie de statues en bois laqué.
Nous passons une dernière nuit à Hanoï après un délicieux repas au « Quan Hue », restaurant indiqué par « le Routard ».

Vietnam
Vietnam
Vietnam
Vietnam
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En route pour le Cambodge et Phnom Penh

Le 14 avril, nous partons à 6h30 pour l’aéroport où nous faisons nos adieux à Marc et à notre chauffeur. Partis à 8h25, nous passons par Vientiane où nous faisons juste une escale technique mais ce qui explique la longueur du voyage… Nous arrivons à11h40 à Phnom Penh où nous faisons nos visas sans problème (il suffit d’avoir une photo et 20 dollars). Les fonctionnaires sont très souriants, tout est rapide et facile !
En fait, nous sommes un peu déçus car nous ne savions pas, quand nous avons réservé notre voyage, que nous arriverions un jour de nouvel an Khmer…Pensez à ça si vous avez l’occasion d’y aller : tout est fermé ! Phnom-Penh est ville morte !
Phnom-Penh est située au confluent du Mékong, du Bassac et du Tonlé Sap. Capitale dès 1430, elle eut un parcours un peu chaotique avec destructions et reconstructions, jusqu’à l’arrivée des français en 1863. Les français ont construit de grandes avenues et la ville fut divisée en quartiers. A leur départ, les français ont laissé de bons souvenirs architecturaux, comme le Palais Royal, le musée national et le nouveau marché (qui ressemble à celui de Dakar !) Malheureusement, celui-ci était fermé mais nous avons pu apercevoir sa belle structure intérieure.
La capitale se développa rapidement dans les années de paix après l’indépendance, sous Sihanouk. Celui-ci fut renversé en 1970. Les Khmers rouges entrèrent dans la ville le 17 avril 1975 et forcèrent la population à partir dans les campagnes. Ils furent répartis dans différents villages en fonction de leur quartier de résidence. A cette période, des dizaines de milliers de personnes furent massacrées…
La ville a recommencé à se repeupler en 1979 avec l’arrivée des Vietnamiens mais il fallut bien attendre encore une dizaine d’années pour que Phnom Penh recommence à se développer. Les principaux boulevards sont orientés nord-sud et sont parallèles aux rives du Tonle Sap et du Tonle Bassac.
Voilà, faisons quand même un petit tour de ville ! Il ne faut pas rater le palais royal et la pagode d’argent et le musée national, au nord du Palais Royal. Il n’est pas fermé, malgré les festivités. Il se trouve dans un bâtiment traditionnel en terre cuite et comprend quatre salles ouvertes sur un patio.On peut y admirer de splendides statues khmères dont une statue de Vishnou du 6ème siècle et une de Shiva du 9ème siècle.
Le musée renferme aussi des statues post-angkoriennes (postérieures au 14ème siècle) provenant du temple d’Angkor Vat. Pour les amateurs, il y a aussi une belle collection de poteries et de bronzes d’époques variées.
Epuisés, nous nous arrêtons dans un « cani »au bord du fleuve pour nous désaltérer et nous avons vu la ville s’éveiller ! Les jeunes, à moto pour la plupart, fêtaient le nouvel an en se lançant des « bombes à eau » ! Le tout dans un esprit très « bon enfant » mais qui ne donnait pas vraiment envie d’aller au milieu ! Assez marrant !
Puis nous sommes rentrés à pied jusqu’à l’hôtel et je n’ai pas de souvenir de notre dernière soirée à deux…
Nous sommes maintenant le 15 et nous attendons des amis qui doivent arriver en fin de matinée de Bangkok. Pendant ce temps, nous allons visiter le musée « S21 » où nous trouvons des témoignages bouleversants de l’activité des Khmers rouges. Visite très éprouvante, à déconseiller aux âmes sensibles. C’est à cet endroit que les khmers rouges ont réalisé leurs atrocités. C’est terrible car ce lieu de tortures se trouve dans une ancienne école avec une belle cour pleine de frangipaniers.
C’est avec beaucoup d’attention et d’émotion que nous écoutons les explications d’une guide locale. Les salles de classe ont été transformées en salles de torture et en cellules minuscules, portail de la mort…Il est terrifiant de se rendre compte de la cruauté humaine gratuite… Les photos des victimes sont là, en témoignage… Vraiment, je peux dire que ça nous a « bousculés »…

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Autour de Siem Reap

Nous sommes déjà le 17 avril et nous partons, en voiture,sur les pistes jusqu’à la « rivière aux 1000 lingasJMJK1 », ou Kbal Spean. C’est un site superbe situé à 50km au nord-est de Siem Reap.. Le lit de la rivière est sculpté de représentations de divinités indiennes et de lingas. Ce site a été découvert en 1969 par Jean Boulbet, ethnologue mais n’est redevenu accessible qu’en 1998. Vous aurez deviné que la période creuse l’a été à cause de la guerre civile… Le niveau de la rivière étant au plus bas puisque nous sommes en fin de saison sèche et nous pouvons admirer plus facilement…
Nous allons ensuite jusqu’à Phnom Kulen, lieu de pèlerinage très fréquenté. Au sommet de la montagne, un petit vat abrite un bouddha couché, taillé dans la rocher de grès. Nous rejoignons ensuite l’aire de pique-nique, ombragée et organisée (vous pouvez louer une natte surélevée pour votre famille ou vos amis, ce que nous avons fait !)
Au retour, nous nous arrêtons au temple Banteay SreiJMJK2 , merveille de l’art angkorien. Ce temple hindou, dédié à Shiva, est en grès rosé. Un des plus petits du site, il est fort bien conservé.
Les jours suivants seront presque exclusivement consacrés aux temples… Amoureux des vieilles pierres, soyez heureux… mais allergiques s’abstenir ! Nous, nous sommes régalés, même si la chaleur ne nous a pas épargnés… Si vous voulez en savoir plus sur ces visites, allez voir mon site : http://junguilin.free.fr!

Près de Siem Reap
Près de Siem Reap
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Visite du site d'Angkor

Nous sommes maintenant le 19 avril et nous commençons la journée par une visite au « centre de la soie ». Nous avons trouvé un touk-touk pour nous y conduire et son chauffeur est un adorable cambodgien pas très jeune (son fils sera le chauffeur de certains de nos amis) et … parlant français ! Super ! Ce « centre de la soie » a été créé par les français avant de devenir européen. Le concept est intéressant puisqu’il permet aux jeunes défavorisés d’apprendre pendant un an le travail de la soie avant de repartir dans leurs villages avec leur métier à tisser. Ils font un travail superbe et le lieu d’exposition est digne de nos magasins de décoration !
Après la visite, nous repartons sur le site d’Angkor, avec notre chauffeur. Nous commençons par une délicieuse soupe… je ne vous en parle pas souvent, mais la cuisine khmère est délicieuse, proche de la cuisine Thaïlandaise.
Au programme cet après-midi Angkor Thom, ou « grande ville royale » et Angkor Vat.
Commençons par Angkor Thom et, donc, l’enceinte royale. D’abord un tout petit temple, dont j’ai oublié le nom, si jamais je l’ai su… Du palais ne restent aujourd’hui que deux bassins de grès, près du mur nord. A l’est, la terrasse aux éléphants. Longue de 350m, cette terrasse servait de tribune pour les cérémonies publiques ou comme grande salle d’audience.
Nous arrivons au temple Bayon quand un orage éclate ! Un vrai, beau ! Il ne dure pas très longtemps mais tout est vraiment trempé et les couleurs sont complètement différentes. L’air est un peu plus agréable…
Le Bayon a été construit sous le règne de Jayavarman VII. Il occupait le centre exact de la cité d’Angkor Thom. Ce n’est qu’après être entrés dans le temple que nous tombons sous le charme de ce temple magnifique. Nous découvrons un ensemble de couloirs voûtés, d’escaliers . Les deux premiers niveaux sont carrés et ornés de bas-reliefs : magnifiques, ils comptent de nombreux personnages. Ils dépeignent des scènes de la vie quotidienne au XIIème siècle : la fuite des Cham, le culte du linga, une bataille navale…. Le troisième niveau est circulaire. A ce niveau, le temple compte 54 tours ornées de 216 visages monumentaux au sourire plutôt énigmatique. Nous nous trouvons ainsi environnés de visages ! Dans cet air paisible qui suit la pluie, nous avons une impression de sérénité assez extraordinaire.
Nous allons ensuite jusqu’au temple d’Angkor Vat. C’est le plus grand, le mieux conservé des monuments d’Angkor et il serait le plus vaste édifice religieux du monde ! Il date de la première moitié du XIIème siècle et a été construit sous le règne de Sûryavarman II pour un culte brahmanique. Il forme un rectangle d’environ 1500 mètres sur 1300 et couvre une superficie de de près de 200 hectares. A l’intérieur des bassins fossés, le mur d’enceinte forme un espace de 1025 mètres sur 800. Les bas-reliefs occupent un kilomètre carré de surface, dans la galerie de la troisième enceinte ! Ils étaient l’œuvre d’imagiers plutôt que de sculpteurs et sont de qualité inégale, sans doute à cause de différences de main d’œuvre.
Au total, tout est superbe ! Nous en avons plein les yeux et en regrettons pas d’avoir pris un touk-touk plutôt qu’une voiture aujourd’hui : nous aurions raté plein de choses, les odeurs, les bruits… Et je ne peux que redire aux amateurs de vieilles pierres d’aller voir mon site pour plus de détails (http://junguilin.free.fr)… je ne veux pas ennuyer les « non-amateurs » !

Angkor
Angkor
Angkor
Angkor
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Visite du Cambodge

Le 20, nous partons, toujours en touk-touk avec notre chauffeur vers le village flottant de Chong Kneas. Le village compte 800 « maisons » et 5000 âmes. La route n’est pas très facile pour lui, toute en trous et en bosses, mais elle traverse de jolis petits villages, puis longe la rivière (pratiquement à sec !) pour arriver à l’embarcadère. Nous embarquons dans un bateau à moteur qui a parfois quelques soucis… Mais il suffit que le pilote plonge dans le moteur et tout va très bien !
Nos amis, qui sont déjà venus, ont pensé à apporter des vêtements que nous allons distribuer chez les habitants du village flottant. Nous ne suivons pas les bateaux des touristes mais nous approchons des « habitations » et les villageois sont heureux ! Certains viennent à notre rencontre. C’est visiblement très pauvre… Mais les gens sont souriants, surpris peut-être que nous ne venions pas seulement en touristes… Nous passons une journée fabuleuse avec un repas au retour dans un petit restau qui nous sert des crevettes super, dans un cadre génial… Nous faisons même une petite sieste dans des hamacs !
Nous rentrons ensuite tranquillement en faisant juste une halte à la pagode du coin.
Le 21, rendez-vous est pris à 6h devant l’hôtel pour aller rejoindre l’embarcadère d’où nous devons prendre le bateau pour Battambang. Un minibus arrive et nous prenons notre place.
Largement… Nous ne pensions pas que nous devrions nous arrêter devant 3 autres hôtels pour prendre des passagers ! Ce fut épique en réalité ! Au premier arrêt, un couple se joint à nous… La jeune femme, Taïwanaise, monte à l’avant. Jusque là pas de problème… mais à l’hôtel suivant, la jeune Taïwanaise est obligée de descendre pour laisser la place à un homme de plus fort gabarit … Elle finit le voyage sur les genoux de son copain, se cognant le crâne à chaque trou… Et la stupeur s’est peinte sur le visage du dernier passager quand nous nous arrêtons devant son hôtel. Il attendait, décontracté, que le bus vienne le prendre et nous avons vu sa tête changer de couleur quand il a compris que sa place était dans ce minibus déjà surchargé !!! Puis il a pris le parti d’en rire, d’autant plus que nous étions nous-mêmes tous écroulés de rire !!!
Nous ne savons pas encore que ce n’est qu’un aperçu de ce qui va nous arriver dans la journée ! Nous sommes à l’embarcadère à 7h30 … De jeunes cambodgiens sont là pour récupérer nos bagages et les emporter vers les bateaux mais nous avons intérêt à les suivre de l’œil pour que les bagages aillent dans le bon bateau ! Bref, le transfert se fait sans trop de mal et nous nous installons sur le pont. Le départ est folklorique aussi et le « chauffeur » du bateau situé à côté du nôtre a été aspergé par l’eau boueuse propulsée par l’hélice ! Mais nous pouvons partir !
Le voyage est sympa… Le paysage est beau, calme… Nous revoyons, au loin, les maisons vues hier, les filets de pêche… L’eau n’est pas au plus haut (nous sommes en fin de saison sèche) et de temps en temps l’hélice tombe en panne, coincée dans les herbes…
Et puis…. Après le lac, il y a la rivière mais… le lit est complètement sec !!! Alors, nous débarquons et finissons le reste de la route dans un « pick-up », entassés à 19 derrière, plus les bagages de tous !!!
Dans le lit de la rivière à sec, ce qui vous laisse deviner les trous énormes … Au début, c’est plutôt la rigolade, l’aventure est là !... Et ceux qui sont assis sur le rebord, se retrouvent vite en position fœtale au fond du « pick-up », lassés d’être fouettés par les branches… Terrible ! 1h1/2 comme ça ! Ouf, nous arrivons à Battambang, un peu cassés mais ça va, on respire ! Il est 13h30.
Notre hôtel n’est pas vraiment dans le centre ville mais nous trouvons des motos taxis pour nous y emmener !
Nous sommes maintenant le 22 et nous partons tôt le matin jusqu’à la rivière, à moto pour plus de facilité. Nous voyons des petits coins sympas, un défilé de mariage , un atelier de tissage… et à 13h nous partons pour Sysophon, ville proche de la frontière avec la Thaïlande. A éviter absolument !
Le 23, nous partons à 6h pour la frontière. La route est mauvaise, sans revêtement, mais nous arrivons à 7h30. Quand nous traversons avec nos valises, nous nous imaginons à la place des réfugiés… Cela fait une drôle d’impression… Les cambodgiens passent avec des charrettes en bois qui sont inspectés de près par les policiers : cherchent-ils des clandestins, des choses interdites ? Je ne me sens pas très à l’aise, contente d’être française et en règle … Nous trouvons alors un minibus qui nous emmène sans problème (et sans climatisation !) jusqu’à Bangkok où nous nous dispersons. Nous reprenons contact avec la civilisation dans une ville que nous aimons bien, Courses, dentiste, massages des pieds qui font toujours autant de bien, marchés… jusqu’à notre retour en France, le 26 à 0h25 !

Touk-touk, dans la campagne cambodgienne
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