Arrivée et découverte

Venise, Avril 2007Un récit/album du carnet de voyage :
Venise, Avril 2007
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On part de Paris. RER B vers Roissy 2. On est à la bourre. La borne d'Air France qui permet d'obtenir les boarding pass ne fonctionne pas, on doit utiliser la méthode traditionnelle. Comme on est parmi les derniers à enregistrer, il n'y a plus de places groupées. On sera séparés dans l'avion. Pas d'importance pour moi.
Grâce à notre retard, les formalités de la douane sont écourtées : le personnel qui voit le numéro du vol nous fait éviter la file d'attente. Cela ne me contrarie pas. Je retiens l'astuce.
On est les derniers à monter dans l'avion. On n'est toujours pas assis quand les hôtesses comptent les passagers, ça me fait rire. L'avion décolle tout de suite, on nous sert un excellent plateau repas, on atterrit à l'aéroport Marco Polo : le voyage m'a semblé instantanné. Rien à voir avec mes vols habituels pour Hong Kong ou Sydney. Je me sens un peu lésé.
Taxi. Qinze minutes plus tard l'hôtel. C'est trop rapide. Pour l'instant, la magie n'opère pas. On voit les enseignes françaises de grande distribution. On se croirait presque en France, dans la banlieue de Toulouse.
Un bus pour se rendre en ville. Pas cher, efficace, le personnel de l'hôtel nous a très bien renseignés. A l'arrêt du bus, on fait la connaissance d'un italien très sympa. Il bavarde, nous donne des conseils. Je me demande si je dois faire pareil avec les touristes à Paris.
Le bus passe sur une route qui traverse la lagune. On voit des usines, la ligne de chemin de fer. J'adore les trains que l'on croise. Arrêt à Piazzale Roma. Je suis émerveillé, sans raison, car c'est très moche. Objectivement.
On décide de visiter la ville à pied le premier jour. Ensuite, on prendra un abonnement de transports en communs.
C'est moi le guide et je décide de marcher n'importe où, on finira bien par tomber sur la place St Marc. En général, ça marche, j'ai le sens de l'orientation.
Un canal, un pont, de jolies maisons, déjà des églises et quelques palais. Des canaux. Presque partout. Ma première impression : ce n'est pas comme Amsterdam (c'est mieux) et c'est plus grand (vraiment plus grand) qu'Aix-en-Provence (c'est ma référence pour les villes moyennes).
Les rues sont étroites et paisibles. Il fait beau, presque chaud. Notre humeur est légère, on se sent bien. Je craque dès la première pâtisserie. Un truc délicieux, rien que pour ça, je suis content d'avoir fait le voyage. Mais, naïfs et inconscients, nous ignorons le danger qui nous guète : nous sommes, sans le savoir en train de tomber dans un piège. Le premier signe, c'est lorsque nous allons au bout d'une charmante ruelle et nous retrouvons face à un canal. Pas de quai. Un cul de sac. Nous rebroussons chemin. Ma boussole interne s'affole, les ruelles me semblent plus sombres, plus étroites, plus sinueuses, les innombrables canaux sont des obstacles infranchissables et inattendus. On est perdus dans un labyrinthe. Pour moi, l'expérience est inédite. C'est nouveau, c'est excitant, ça fait un peu peur. Enfin, disons qu'on joue à se faire peur. Car en réalité, on le voit, la ville est inoffensive. Pas de risque qu'elle se referme sur nous comme dans l'Ecume des Jours.
On l'a compris, on est dans un extravagant décor où tout a été fait pour qu'on se perde.
Le pont de l'Académie, sur le Grand Canal. On est sauvés. A partir de là, il suffit de suivre le flot des touristes. On arrive à la Place Saint Marc. Je jubile. J'ai du mal à contenir ma joie, mon émotion, trop d'images se bousculent dans ma tête en voyant autour de moi et dans leur vraie taille ces édifices du patrimoine mondial maintes fois reproduits en peintures ou au cinéma. Ce n'est pas leur beauté qui me choque, c'est le passage brutal, dans ma conscience, de leur existence virtuelle à la réalité. C'est déjà la deuxième fois que la ville me prend par surprise, en moins de deux heures.
Il est urgent de temporiser.
Nous nous installons au Florian. La terrasse est inondée de soleil. Nous buvons un café, une bière. C'est hors de prix. Et nous ignorons qu'il faudra ajouter le supplément musique, plutôt rondelet.
Mais le temps qui s'écoule alors est si précieux qu'on ne pense qu'à jouir de l'instant présent.
Une journée rare.
L'une de celles qui font que la vie vaut d'être vécue.

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FabbAuteur : Postée le 03 mai 2007 par Fabb
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