Pérou
Carnet de voyage au Pérou

Un mois au pays des Incas à la recherche de la momie de Raspar Capac (clin d'œil à Hergé)… On a trouvé des momies, celle de Juanita "princesse des glaces", mais on a surtout rencontré des gens super sympas, ouverts, accueillants avec qui ont a passé des moments très agréables.





Le 09 mars 2007
Arequipa
Après les paysages de l'Altiplano et du lac Titicaca, nous voilà partis en bus en direction d'Arequipa.
Nommée la ville blanche à cause de la pierre de lave blanche utilisée pour construire une grande partie de ses constructions. Située à 2300 m d'altitude, la deuxième ville du pays ne connaît pas vraiment de saison froide avec plus de 300 jours d'ensoleillement par an.
Elle est entourée de volcans. Le Chachani, la chaîne du Pichu Pichu, mais le plus proche et le plus impressionnant est le volcan El Misti qui domine la ville !!
La plaza de armas est particulièrement belle grâce à l'imposante Cathédrale avec ses 2 clochers en pierre blanche illuminés par des projecteurs la nuit.
En prenant la rue Santa Catalina, qui s'enfonce sur la gauche de la Cathédrale, on accède au monastère de Santa Catalina et le musée Santuario Andino.
C'est dans ce musée que l'on admirer les momies trouvées sur le volcan Ampato et notamment, Juanita, la "princesse des glaces"…
Le volcan Ampato (6380 m) a gardé en son sein, près de 550 ans, cette jeune fille Inca qui au moment de sa mort avait 12 ou 13 ans.
C'est grâce à l'éruption du volcan Sabancaya, la cendre chaude expulsée par celui-ci faisant fondre la neige de l'Ampato, que Johan Reinhard et José Antonio Chávez la découvrire le 8 septembre 1995.
La jeune fille est partie de Cusco, où l'Inca lui a transmit sa divinité, vers le volcan où elle allait être offerte, lors d'un rite, au dieu de la montagne, Apu Ampato.
Ayant conservé la totalité de ses organes, Juanita n'est pas une momie, mais le corps gelé d'une petite fille sacrifiée.
Le corps de Juanita est resté en parfait état et on a l'impression qu'elle va se réveiller d'une minute à l'autre…
A l'est d'Arequipa, se trouve la lagune de Salinas où l'on peut voir de nombreux lamas, alpagas et parfois des vigognes. Entre février et juin, on peut admirer plusieurs centaines de flamants roses.
Au nord, on trouve la vallée des volcans et le Canyon de Colca.
Canyon de Colca
S'étendant une centaine de kilomètres, c'est le plus grand de la région d'Arequipa.
Le voyage jusqu'à Cabanacondé est assez long et fatigant, mais le paysage traversé est un des temps fort de cette ballade !!
On traverse tout d'abord la pampa désertique sur une centaine de kilomètres. Lorsque l'on commence à monter vers le col de Patapampa (4800 m), on peut voir des troupeaux de lamas et d'alpagas.
Du col, on peut apercevoir le volcan Sabancaya rentré en éruption depuis 1990.
On descend ensuite vers le village de Chivay par une route sinueuse.
Le canyon commence véritablement après le village de Chivay. Puis les profondes et sauvages vallées où s'amorce le canyon, avant d'aborder, au mirador de la Cruz del Condor, les impressionnantes gorges elles mêmes (1200 m de profondeur).
On arrive enfin après environ 7 heures de trajet, le bus arrive à Cabanacondé. Une route en état pitoyable continue dans la vallée et rejoint la panaméricaine, mais c'est le terminus des bus…
Cabanacondé, situé à 3200 m d'altitude, surplombe le canyon.
C'est le point de départ de notre excursion.
Après 15 mn de marche de Cabanacondé, on arrive au bord du canyon et l'on aperçoit l'oasis dans le fond de la vallée de Songalle. Le flanc de la montagne en face ne fait pas vraiment penser à un canyon, mais plutôt à une vallée encaissée…
On ne descend pas, comme beaucoup de monde, directement à l'oasis, mais on fait une sorte de "traversée" le long de la montagne. La végétation est brûlée de ce coté, dû à des incendies (écobuage ??). Au bout de 2 heures de marche, le chemin descend en zigzag jusqu'au fond de la vallée.
On traverse et on remonte jusqu'au village de San Juan. Ce coté est beaucoup plus vert, il y a un petit ruisseau canalisé qui longe le chemin. Il y a des aloès (agaves) et des figuiers de barbarie partout. Cette fois ci, le flanc de la montagne en face (celle d'où l'on vient) est à pic et ressemble plus à un canyon…
On passe les villages de Coshnira et de Moleta. Le sol aride, les cactus et le peu de personnes que l'on rencontre confèrent à ces lieux une ambiance de "far west" !!!
Après 6 heures de marche (intensive), on arrive à l'oasis que l'on a admiré depuis le sommet…
C'est là que nous allons nous reposer et passer la nuit avant la remontée vers Cabanacondé.
Les chambres de l'hôtel sont en fait des cabanes en bambou, avec des lits surélevés fait du même matériau…
Il fait chaud et la piscine est la bienvenue !!
L'endroit est très sympa et permet de se détendre, une bière à la main en attendant l'arrivée de la pleine lune qui donne à cet endroit un coté… envoûtant !
Le lendemain, le chemin monte tout droit vers le sommet. 1200 m de dénivelées qui se font sans trop de mal.
En 2h30, on retrouve la plaza de armas d'où part le bus pour Arequipa.
Celui-ci reprend la même route qu'à l'aller, le ciel est bleu, le soleil cogne fort et le paysage est vraiment magnifique !!!
Le seul inconvénient de garder la vitre ouverte pour admirer celui-ci, c'est la poussière soulevée par le bus qui nous rattrape à chaque arrêt dans les villages !!!!
Certains bus s'arrêtent à la Cruz del Condor où l'on peut observer des couples de condors (plutôt le matin vers 9h…)
Après 2 heures de route cabossée, le bus fait une pause de 2 heures à Chivay.
Cela permet de se faire un petit repas et d'aller, en taxi, jusqu'au sources thermales de la Calera.
Les sources chaudes et le musée ethnologique se situent à environ 4 km du village. Les eaux sont propres et la piscine extérieure avec sa vue sur les montagnes est géniale !! Détente…
L'entrée est à 5 soles et compter 1 sole aller pour le taxi, mais attention à l'arnaque au retour (il s'arrête et demande plus !...).
A 15h, il est temps de reprendre le bus pour Arequipa.
El Misti
A peine le temps de revenir du Canyon de Colca, que l'appel des cimes se fait entendre !...
Ce volcan, qui domine Arequipa, nous narguait depuis notre arrivée : nous avons donc décidé d'essayer son ascension !
C'est une des montagnes de cette altitude (5825 m) les plus facile à gravir du monde.
On part d'Arequipa en 4 x 4 vers 9h en direction du volcan.
Il faut environ 30 mn pour atteindre la fin de la piste, le point de départ de la marche, situé à une altitude de 3400 m.
La première journée de marche n'est pas trop difficile, vu que l'on se partage le poids de la tente à 3… (on a tout de même 4 litres d'eau par personne en moyenne !)
On monte tout de même 1300 m de dénivelée pour arriver au camp de base, situé à 4700 m.
On trouve vers 4100 m, accrochée sur les rochers, la Jareta, cette plante dont on peut se servir pour faire du feu à ces altitudes.
La fin de la montée, dans la cendre noire, est un peu plus difficile.
La tente une fois installée, on peut admirer la chaîne du Pichu Pichu et la lagune de Salinas sur la gauche.
Arequipa est recouverte d'une sorte de brouillard. D'après José, notre guide, il s'agit de la pollution engendrée par les voitures. 10 ans plus tôt, sans cette "brume", on pouvait apercevoir la mer située à seulement 100 km à vol d'oiseau…
En haute saison, il faut y avoir jusqu'à 30 personnes en même temps au camp de base, mais aujourd'hui, guides inclus, on est 11 personnes.
Dès que le soleil se couche, la température tombe très vite… Il faut se couvrir car la température tombe entre 0 et -4°C à cette époque en fonction du vent…
De toute façon, on ne traîne pas pour aller au chaud dans le duvet vu que le départ le lendemain est prévu à 2h30 du mat' !!!...
Il fait un froid glacial au réveil !... Bien plus dur a supporter qu'au coucher !!!
L'eau a gelé dans les bouteilles d'eau !! Le petit déjeuner est vite avalé pour pouvoir continuer l'ascension.
Les sacs ne contiennent plus que l'eau, l'appareil photo et les lunettes de soleil, le reste attend notre retour dans la tente.
La marche se fait à l'aide de la lune, mais la frontale est là pour les passages difficiles…
La montée est dure de bon matin… Il fait froid, le sable double nos efforts et l'altitude est bien là !!
Au bout de deux heures, Jackie, pas motivée du tout, abandonne (à environ 5100 m), je redescends donc avec elle au camp de base alors que les autres continuent l'ascension…
Il nous faut 30 mn pour redescendre jusqu'au camp car la cendre, tellement difficile à la montée, permet de "voler" à la descente !!! On glisse un peu comme dans 30 cm de poudreuse.
Il faudra 3 heures de plus et quelques péripéties aux autres pour atteindre le sommet (mains congelés, mal de l'altitude,…), pendant que nous retournons quelques heures dans le duvet…
Réveillés vers 8h00 par le soleil qui commence à taper, on se met à plier les tentes pour gagner un peu de temps…
Les autres reviennent au camp de base vers 10h… crevés !!
L'un d'eux a eu le soroche, le mal de l'altitude… Il est mal en point !!!
On redescend vers le point de départ de l'ascension où le 4 x 4 va venir nous chercher.
La descente est vraiment très facile, très rapide et très amusante !!... On aurait dû apporter des skis !!!
Par contre, on est plein de cendre… Dans les oreilles, dans la bouche, mais surtout dans les chaussures !!...
Bref, après 1h45 de marche (?? de fun !!!...), on arrive à la piste et après un dernier coup d'œil au "monstre", on repart pour Arequipa.
J'ai tout de même un peu les boules de ne pas être allé jusqu'en haut, mais, un jour, je prendrai ma revanche sur El Misti !...
Coup de chapeau à Christelle, ma cousine, qui s'en est le mieux tiré !...
Huaraz
Après Arequipa, le canyon de Colca et surtout le volcan El misti, nous avions envie de voir la fameuse cordillère blanche !!!
Vu la taille du pays, nous avons bénéficié de l'aide de la compagnie aérienne péruvienne, Aerocontinente, pour faire un saut jusqu'à Lima !...
En partant de Lima, le bus longe la côte pacifique et passe dans des paysages à la Mad Max : dunes de sables, éoliennes rouillées,…
Après environ 200 km, on oblique à l'est et on commence à grimper dans la montagne.
Perchée à 3091 m, Huaraz est le point de départ des treks de toute la région. Elle est entourée de la cordillère noire et de la cordillère blanche. La première protège les pics de la deuxième en arrêtant les vents chauds venant de l'océan. C'est peut être bien la cordillère la plus belle du monde, en tout cas, ses sommets ont des formes esthétiques à l'image de l'Alpamayo, la montagne-diamant !
La ville n'a pas beaucoup de charme, puisqu'elle a été reconstruite après un tremblement de terre en 1970, mais il y a une grande animation dans les rues.
La grande statue blanche de jésus christ, qui trône au milieu de la plaza de armas, avec se bras ouvert n'est pas de mon goût…
On peut trouver à louer tout le matériel nécessaire à la randonnée, voir à l'alpinisme.
Il y a aussi une superette pour acheter la nourriture nécessaire pour plusieurs jours de treks.
La cordillère blanche offre des dizaines de possibilités pour marcher, mais la randonnée de 3-4 jours dans la vallée de Santa Cruz est sans doute la meilleure.
Il y a plus au nord, à environ 115 km de Huaraz, le site archéologique de Chavín de Huátar.
A Huaraz, le musée archéologique, situé sur la plaza de armas, est petit mais qui contient de nombreuses cultures chavín (1800 – 300 av jc).
A Monterrey , à 7 km de Huaraz en direction de Caraz, on trouve des sources chaudes pour se détendre. On a accès de 20 à 30 mn à des petits boxs où se trouve une baignoire ou aux piscines tièdes à l'air libre. L'entrée est de 3 soles, l'eau est très chaude, mais bien marron…
On peut y venir en colectivo pour 1 sole ou pour 0.6 soles dans les bus vert et blanc de la Linea Uno qui partent toutes les 15 mn.
Et si vous avez un petit creux le soir, essayez donc les burgers de la mort !...
Situé dans le bas de la rue Jr Jose de la Mar, osez les super-burgers !!!
Trek de Santa Cruz - Jour 1
Cette randonnée de 3 à 4 jours peut se faire de Yungay en commençant par la lagune de Llanganuco, soit par Caraz en commençant par la vallée de Santa Cruz.
Ce parcours assez facile, se situe dans le Parque Nacional Huascarán, l'un des joyaux du Pérou, déclaré patrimoine de l'Humanité par l'Unesco.
Après avoir loué et acheté le matériel et la nourriture nécessaire, il suffit de descendre l'avenue Luzuriaga en direction du pont. Vous aurez vite fait d'être abordés par les péruviens qui vous emmènent à Caraz pour 3soles, une fois que leur colectivo est plein…
A Caraz, il faut prendre un taxi pour aller jusqu'à Cashapampa. Comptez environ 5 à 8 soles et 30 mn de trajet.
A Cashapampa, il faut noter son nom sur un registre et payer 1 sole par personne (pas très sûr de l'officialité du payement !...).
On peut louer les services d'un muletier pour porter des affaires…
Jour 1 :
On monte dans la vallée de Santa Cruz qui est étroite au début. Il fait chaud, le soleil cogne et le chemin monte pas mal. Vu le poids des sacs avec la tente, l'eau, la nourriture, le réchaud et les gamelles, on y va tranquillement.
Le chemin est recouvert par endroit de gros éboulement… En regardant la paroi, je prie pour que les autres blocs attendent un peu avant de descendre nous voir !!!
Après la montée (d'environ 900 m de dénivelée), la vallée s'élargie doucement et, au bout de 4 heures de marche, on arrive à la petite lagune d'Ichiqcocha.
Le premier "camping" se trouve là, mais on continu pendant encore environ 1 heure pour trouver le deuxième point de campement.
Il y a là juste une petite cahute qui fait office de toilettes, c'est pour cela que l'on ne peut pas appeler ça un "camping" !
On monte les tentes à l'abri de rochers posés de ci de là. Les quelques randonneurs que l'on a croisés se sont arrêtés avant où après nous, ce qui fait que nous sommes seuls, tranquilles…
Le petit repas fait sur le réchaud se compose d'une soupe, de noodles et d'un maté de coca.
Entre ces montagnes la nuit tombe vite et l'on ne tarde pas à se réfugier dans les duvets !
Trek de Santa Cruz - Jour 2
Jour 2 :
Après un réveil tardif et un petit déjeuner tranquille au soleil, on reprend la marche.
On arrive assez vite en vue de la deuxième lagune, celle de Jatuncocha, beaucoup plus grande et beaucoup plus belle ! L'eau a une couleur turquoise.
Le chemin est plat et, après 1 heure de marche depuis le départ, on passe le troisième point de campement situé au bout de la lagune.
Le ciel est couvert, mais ça s'éclaircit au fur et à mesure de notre progression.
La vallée est maintenant plus large et on traverse une prairie où broutent vaches, chevaux et ânes. C'est vraiment très joli !!
A 12h30, après 3 heures de marche, on arrive au dernier point de campement avant la passe…
Pendant la préparation du repas, je fais le con avec un crâne d'âne posé là sur un rocher.
Les sommets alentour, l'Alpamayo, le Ririjirca, le Tauliraju et l'Artesonraju sont encore couverts par les nuages.
Après le repas, on est partagés entre l'envie de continuer et l'envie d'attendre que les nuages découvrent ces montagnes !...
On reprend la marche pendant 1 heure en direction de la passe, puis l'on décide de s'arrêter la nuit ici, en espérant profiter d'une vue dégagée le lendemain matin !...
On installe les tentes au bord du chemin, dans un petit coin sympa, puis Jackie et moi décidons de monter pour essayer de voir la lagune de Taulicocha. Elle se trouve juste sous les glaciers du Tauliraju que l'on entend craquer.
Peu à peu, les nuages découvrent les sommets enneigés et l'on peut admirer ces merveilles de la nature !!
Comme d'habitude, le soleil se cache rapidement derrière les montagnes, laissant le vent refroidir rapidement l'atmosphère.
On redescend au campement un peu en contre bas, situé à environ 4400 m d'altitude.
Le repas, constitué, comme les précédents de soupe; de noodle et de maté de coca est vite avalé, à la lueur de la frontale, avant d'aller au chaud dans le duvet…
Trek de Santa Cruz - Jour 3
Jour 3 :
Après le pliage des tentes humides (il y a plu pendant la nuit…), on reprend la marche.
La montée est assez raide, mais la vue est belle. Les sommets sont à peine couverts…
Il nous faut 1h30 pour arriver à la passe de Punta Union située à 4750 m d'altitude.
Cela fait une sorte de couloir creusé dans la roche…
D'un coté, on a une belle vue sur la lagune de Jatuncocha et de l'autre coté sur celle de Huishcash.
Après la contemplation de ce paysage, on descend dans la vallée de Huaripampa que l'on va suivre jusqu'à Colcabamba. Elle est beaucoup plus verte que celle de Santa Cruz car la pluie doit tomber plus souvent… En tout cas, c'est de la grêle, puis de la pluie qui nous tombe dessus de ce coté !!!
On en profite pour faire un arrêt casse croûte à l'abri sous quelques rochers… Le choix et l'heure de la pause furent judicieux, puisqu'à la fin, la pluie a cessé et le temps se dégage.
On continu de descendre et à environ 3 heures de marche de la passe, on s'arrête à un point de campement pour admirer la vue sur les montagnes.
Le Paria, le Pirámide et le Chacraraju forment une sorte de cirque que le soleil fait briller…
C'est un instant magique, c'est vraiment magnifique !!!
On continu la marche jusqu'au dernier point de campement avant Colcabamba. On plante les tentes, on prend le repas, puis on fait un feu avec 2 québécoises et une couple de suisses.
Après des échanges d'émotions, d'infos, d'astuces, tout le monde part dans le duvet.
Trek de Santa Cruz - Jour 4
Au réveil, les tentes sont encore humides, il a plu presque toute la nuit…
Dans cette vallée, on passe dans des petits villages où les enfants nous demandent des "caramelos". Ils sont mignons, tout sales en train de s'occuper des (petits) troupeaux formés de chèvres et de cochons…
Après 1h30 de marche, on arrive à la bifurcation avec Colcabamba tout droit et Valqueria sur la droite. Vu que le chemin vers Valqueria monte raide et que l'on a plu une goutte d'eau à boire, on décide de continuer sur Colcabamba…
C'est une erreur de tactique, vu que Colcabamba, 30 mn plus loin, est le trou du cul du Pérou et qu'il n'y a rien ni personne ici !!!
Pas de voiture donc pour repartir sur Yungay…
On prend donc la route (le chemin en pierre) qui monte vers Valqueria et on rejoint le chemin que l'on a pas pris un peu avant…
Bref, au bout d'1h30 de marche en plus, on arrive, enfin, à Valqueria où l'on est accueillis par 3 locaux sympas.
En attendant le bus qui doit arriver 30 mn plus tard, on achète eau, coca cola et bananes à la petite boutique.
Pendant que le bus, qui vient de déposer des gens ici, descend jusqu'à Colcabamba, qu'il fasse demi tour et remonte, on décide de monter dans le camion "bétaillère" qui vient de s'arrêter devant nous. Le couple suisse de l'aventure avec nous.
A l'avant de la benne, il y une plateforme aménagée avec quelques planches… C'est la dessus que nous allons voyager pendant la plupart du trajet : inconfortable au possible, mais la vue sur les montagnes est imprenable !!!
On a aussi la vue sur la route et lorsque l'on descend la route sinueuse après le Portachuelo de Llanganuco (passe à 4767 m), on espère que le chauffeur maîtrise bien son véhicule !!!
Le temps s'est dégradé et nous prenons la pluie puis la grêle dans la figure, mais ce n'est pas pour cette raison que nous rentrons à l'intérieur de la benne après avoir refermé la vache…
C'est pour passer, en fraude (ouh les vilains), le poste d'entrée du parc national du Huascarán !! En effet, ils font payer une entrée, valable un mois, qui coûte la modique somme de 65 soles !
Le chauffeur nous demande juste de payer 20 soles chacun au lieu des 4 soles du départ… Bon business pour lui, économie pour nous !!
A chaque arrêt du camion (nous sommes assis par terre dans la benne), nous devenons silencieux et nous nous regardons dans les yeux, prêts à être pris en flagrant délit !!!
On se croirait entrain d'essayer de passer en zone libre lors de la seconde guerre mondiale !!!
Ce qui est dommage, c'est que l'on ne peut voir les lagunes de Llanganuco (Orconcocha et Chinancocha) que par les interstices de la benne !!!
Mais dès que l'on a passé l'entrée du parc, on remonte sur la plateforme jusqu'à Yungay.
Il nous faudra en tout 3 heures pour faire les quelques 80 km qui séparent Valqueria de Yungay !...
Juste un peu avant d'arriver à Yungay, on aperçoit le Campo Santo, situé sur l'ancien emplacement de la ville.
Celle-ci détruite d'abord en 1962, fut rasée de la carte par une coulée de boue qui tua 30 000 personnes en 1970. (un pan de la montagne tomba dans le lac provoquant une sorte de raz de marée, propulsant l'eau à 300 km/h dans la vallée !!!)
Il ne reste plus qu'à trouver un moyen de locomotion pour rentrer à Huaraz.
Colectivo ou taxi, au choix…
Vu que la pluie arrive et que l'on veut garder les sacs au sec, on se partage la course de taxi avec le couple suisse.
Huacachina
Après Huaraz et la cordillère blanche, on a décidé de se reposer dans un endroit sympa, et comme Lima n'est pas une ville calme, on est descendu en bus jusqu'à Ica (à 300 km de Lima).
Ica se trouve sur la costa, cette immense bande de sable de 2500 km qui s’étend du nord au sud le long du pacifique et qui mesure jusqu’à 250 km d’ouest en est.
A 15 mn d'Ica en "rickshaw", se trouve la lagune de Huacachina. C'est un oasis au milieu de grandes dunes de sable.
On se trouve au bord d'un désert de dunes du type saharien.
L'endroit est petit et calme. Il y a un hôtel sympa, bien cool, qui fait plus auberge de jeunesse, voir maison familial !...
On y retrouve le couple de suisse avec lequel on s'est "évadés" du trek de Santa Cruz…
Un bon délire à faire, c'est de partir en 4 x 4 dans le désert. Les chauffeurs connaissent bien l'endroit et leur bolide. Montées et surtout descentes de dunes vertigineuses… Sensations assurées !!!
En plus, on peut louer un surf à l'hôtel pour faire du sandboard sur les dunes !!
Soit vous êtes courageux et vous escaladez les dunes autour de l'oasis, soit vous profitez de votre tour en 4 x 4 dans le désert pour avoir un remonte pente à 4 roues !...
En plus de larver dans les hamacs en buvant une bière, ou de faire connaissance des autres routards le soir autour du feu, on peut partir faire une petite visite aux îles Ballestas.
A Ica, vous pouvez aller faire le musée archéologique sur l'art pré-incïaque qui se trouve à la sortie de ville.
Sans oublier qu'Ica est le point de production de vins (Tacama, Vista Alegre,…) et du meilleur pisco du pays.
Bref, Huacachina est un bon plan pour finir son voyage tranquillement !...
Et au cas où vous auriez un peu plus de temps que nous, Nazca et ses lignes mystérieuses ne se trouve qu'à quelques 130 km plus au sud.
Iles Balestas
Pas besoin d'être un fondu d'histoire naturelle pour apprécier la faune des îles Ballestas !!!
Pour rejoindre le petit port de pêche de Paracas, à environ 75 km d'Ica, nous prenons tout d'abord le bus jusqu'au croisement de la route de Pisco sur la panamerican, puis le taxi.
Là, il faut attendre que le bateau soit rempli, c'est-à-dire que 15 personnes soit inscrites pour l'excursion.
Une fois que tout le monde a payé son ticket, on embarque sur un petit canot à moteur depuis l'embarcadère où les bateaux de pêche déchargent leur pêche du jour. Les pélicans, peu farouches, se bousculent pour récupérer les poissons abîmés que leur lancent les pécheurs.
Après environ 30 mn de navigation, on s'arrête pour admirer le "chandelier". Il s'agit d'une figure tracée dans le sable d'une dune faisant face à la mer. Il mesure 128 m de long pour 78 m de large et la profondeur varie de 10 à 60 centimètres.
Il est très bien conservé grâce au climat de Paracas. Le soleil est présent à peu près toute l'année, la température annuelle moyenne est de 22°C, les vents les plus fort sont de 32 km/h et la pluie absente du tableau !...
Plusieurs hypothèses sont soulevées au sujet de sa réalisation, dont celle d'une intervention extraterrestre (!!!), mais on pense qu'il a été édifié par la culture Nazca. Il se trouve d'ailleurs sur le même axe que les signes de Nazca et le site de Tiahunaco en Bolivie… ce n'est sans doute pas un hasard !
On reprend ensuite la navigation pendant 1h jusqu'aux îles. Ceux qui ont eux l'idée d'emmener un coupe vent sont heureux, les autres, comme nous, attendent l'arrêt du bateau !!
Les îles sont peuplées de milliers d'oiseaux qui la recouvrent de guano (la merde des oiseaux).
Celui-ci est récolté tout les 8 à 10 ans par des gens venus de l'Altiplano (ils ont l'habitude des rochers casse-gueule) et il est exporté vers l'étranger.
De ce fait, les îles sont blanches et sentent… fort !
On trouve ici de nombreuses espèces d'oiseaux comme les pélicans, les goélands, les mouettes grises, les cormorans, les pétrels, les pingouins de Humbolt (en voie de disparition) et bien d'autres…
On trouve aussi de nombreux phoques venant se reproduire sur les plages de ces îles.
Lorsque le bateau s'approche, on peut entendre le concert donné par ces mammifères… Ils ne sont pas farouche et viennent jouer proche du bateau, ce qui permet de les admirer de près !!
Ces deux îles sont un site protégé qui font partie de la réserve naturelle nationale de Paracas, on ne met donc pas le pied à terre !...
Le temps de rentrer est venu et il faut presque 1h pour rentrer…
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