Les Îles Skellig

Il fallait impérativement ce jour-là une journée de beau temps, et elle était là ! Il aurait aussi fallu que la mer soit calme, mais le vent du nord qui a soufflé fort toute la nuit ne l’a pas permis et certains estomacs s’en sont mieux accommodés que d’autres pendant l’heure et demi nécessaire au trajet vers les îles Skelligs durant lequel les vagues ont durement frappé par le travers avant, du haut de leur deux mètres, la frêle embarcation qui tressautait sous leurs ruades, transformant cette courte croisière en un furieux rodéo !

Mais le spectacle en valait la peine : deux îles, tout droit sorties de l’océan comme deux pointes de montagnes, l’une, plus petite et tout en roche, densément peuplée d’une colonie de fous de bassan et autres volatiles survolant quelque phoques nonchalants, et l’autre, plus verte et plus grande, qui abritait une colonie de moines hébergés dans des huttes de pierre en forme de ruche perchées au sommet et accessibles par 3 immenses volées d’escaliers, 600 marches parait-il, chaque marche n’étant pas la moindre des œuvres d’art.