Eviva Espana
Carnet de voyage en Andalousie




On the road again...On rôde de nouveau, non pas vers la Belgique, mais vers l'Espagne, un peu de Catalogne, La Mancha et ses moulins, et beaucoup d'Andalousie. Un voyage vers le soleil, à suivre au gré du flamenco et des tapas, de rencontres avec les hidalgos et les taureaux Osborne, et la mer, la montagne et les déserts.
Une région d'Espagne? Pas seulement, un carrefour de cultures imbriquant celtes, grecques, ibères, romains, arabes et berbères, entre autres! A voir en détail...





Le 09 mai 2014
Les villages blancs
La route s'appelle « la route des villages blancs », « ruta del pueblos blancos ». Et pourtant, il est difficile de distinguer un village blanc d'un qui ne l'est pas ! En Andalousie, tous sont blancs ! Tous sont perchés, qui au pied d'un château, d'une tour ou d'un simple éperon ou des trois, et tous ont des ruelles étroites, pentues et souvent pavées de galets. Et tous ont des balcons fleuris, que voulez-vous, l'andalou aime les fleurs. Bon, cette route là file sur Ronda. En route !
Voir le récit avec photos et commentairesCes villages blancs hauts en couleurs !
D'abord, celle de la Sierra de Grazalema, le vert, une anomalie dans cette Andalousie aride, un vert pourtant né de toutes les pluies qui s'abattent ici, dans ce coin où il pleut le plus, non pas juste de l'Andalousie, mais de toute l'Espagne.
Ensuite, toute une gamme de gris, dans un ciel obstinément bouché de nuages noirs, épais et denses, filant comme fous dans un ciel rarement parsemé de bleu.
Et puis les chaudes couleurs de ces férias de mai, comme ici à Algodonales, chars et carrioles fleuris, belles andalouses parées pour la fête aux couleurs du flamenco, cavaliers de tous âges sur leurs chevaux, caracolant et défilant en montrant leur savoir-faire équestre, aux sons de musiques certes sans couleur, mais discordantes et cacophoniques à souhait : un beau chahut !
Voir le récit avec photos et commentairesRonda, chercher la faille
Un autre village blanc, trop touristique pour l'être resté, trop touristique pour être encore encore une halte agréable, et pourtant un site exceptionnel, une ville coupée en deux par une impressionnante faille de 160 mètres de fond qu'enjambe un pont, le Ponte Nuevo ; une ville à fuir et pourtant un des berceaux de la tauromachie, mais trop proche de la côte, de Malaga entre autres, pour avoir su rester intègre.
Voir le récit avec photos et commentairesEl Torcal d'Antequera
Non mais ! Qui a bien pu torturer la pauvre route entre Malaga et Antequera jusqu'à en faire ce gribouillage qui lui tient lieu de tracé, dans une sierra sans nom, aride comme pas encore vu en Andalousie et dont pourtant les fonds de vallées regorgent, dans le lit de ruisseaux à sec, de lauriers roses magnifiquement fleuris ?
El Torcal est un site naturel exceptionnel, un chaos rocheux fait d'empilades d'immenses pierres plates comme des crêpes, quelque chose en somme d'assez bien rangé et organisé pour un chaos, au milieu duquel évoluent par hordes entières des bouquetins, modèle pyrénéen, et que l'on peut apercevoir sans se donner trop de mal.
A Antequera, et pour changer des férias, du flamenco et des taureaux, il y a toute la beauté des dolmens, et bien que l'Andalousie ne soit pas réputée pour ses mégalithes, ces modèles là passent pour être parmi les plus importants d'Europe.
Grenade
Une ville qui se laisse cueillir comme un fruit mûr, chaude sur un fond de sierras enneigées, dynamique, explosive et estudiantine, dominée par son Alhambra dont la visite vous promène 3 à 4 heures durant aux mille et une nuits, dans une débauche de stuc, plâtre, marbre sculpté en dentelle aux points élaborés, au milieu de patios somptueux agrémentés de colonnades et de bassins pour une ambiance fraîche dans un été chaud, d'autant plus fraîche le matin à 7 heures lorsqu'il a fallu commencer la file d'attente!
Du travail d'artistes, va sans dire, peut être un peu moins fin qu'à l'Alcazar de Séville, affaire de goût sans doute.
Voir le récit avec photos et commentairesLes Alpujarras
Tout le côté sud de la Sierra Nevada, des villages à flanc de montagne où les maisons à toit plat sont surmontées de cheminées coiffées d'un sombrero -olé!- et où l'activité principale consiste à sécher le jambon de 16 à 24 mois; c'est dire qu'on s'agite à Pampaneira, Bubion, Capileira ou Trevelez, villages qui par ailleurs exploitent avec sagesse une matière première aux ressources quasi inépuisables, le touriste.
Voir le récit avec photos et commentairesLe désert de Tabernas
Comme dans tout désert, il n'y a rien, ou plutôt il ne devrait rien y avoir, sauf... qu'il y a des millions de tonnes de déchets en tout genre, mais surtout plastiques, que le vent promène et étale partout, jusqu'à la mer toute proche, dont le fond ne doit pas être moins ragoutant.
Du coup, ça ne donne pas envie...
Voir le récit avec photos et commentairesLes plastiques d'Almeria
Des milliers de kilomètres carrés de bâches plastiques s'étendent sans fin jusqu'à un horizon situé quelque part entre le désert de Tabernas et le parc naturel de Cabo de Gata, presque une oeuvre d'art et pas si laid que ça quand le soleil du matin et une légère brise renvoient les mille et un reflets qui transforment ces étendues en océan dans lequel s'ébattrait un banc de sardines.
A Almeria, la laideur est sous le plastique, qui héberge, outre d'infâmes légumes transgéniques et bodybuildés, probablement coachés par les anciens entraîneurs sportifs de l'ex Allemagne de l'Est et à peine irrigués par un peu d'eau et beaucoup de chimie, toute une population de travailleurs émigrés, enfants compris, en situation irrégulière, et dont l'habitat au sein de cet univers de plastique est vraiment indigne: merci à l'Espagne de fournir à l'Europe des fruits et légumes pas chers!
Voir le récit avec photos et commentairesCabo de Gata
Un parc naturel qui couvre l'extrême sud-est de l'Andalousie, complètement encerclé par les plastiques d'Almeria, une infinité de plages de rêve telles qu'on en voit en Corse, dans un vrai désert, propre et parsemé de quelques villages blancs posés dans leur oasis de verdure, et en fond la sierra del Cabo de Gata , un relief aux couleurs rouges et ocres qui donnent à l'ensemble un petit air sud-marocain.
En tout cas, on s'y baigne et on s'y baigne, le plein d'énergie avant le retour...
A bientôt
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