Trek sur glace, trek sur terre

El fin del mundo

Ushuaia vs Puerto Williams




Après notre escale « au bout du monde », nous avons repris l’avion pour remonter légèrement vers le nord-est, excitées et impatientes à l’idée de pouvoir repousser nos limites au cours de quelques journées intenses de trekking.
Notre première halte fut El Calafate, du nom du fruit qui pousse dans ces montagnes. D’ailleurs, on s’est toutes les trois régalée en concoctant un petit Kirr version liqueur de Calafate ! Enfin, ça c’était pour savourer le souvenir de ce fabuleux séjour à notre retour dans notre plat pays belge… Revenons-en à El Calafate, cette petite station qui n’a rien d’exceptionnel si ce n’est qu’elle est le point de départ d’une aventure trépidante : un trek sur le glacier Perito Moreno. Alors, cette sacrée journée débuta par une promenade qui offre une vue panoramique sur ce glacier qui s’est formé au creux de deux versants de montagne. Avec un peu de chance et un œil très aiguisé, on peut surprendre un morceau de glace – qui, dit-on, peut atteindre plusieurs tonnes ! - se détacher de la masse pour plonger dans l’eau et créer le bruit d’une onde fracassante. En réalité, ce fleuve de glace dominant le Lago Argentino par sa cinquantaine de mètres émergés est en mouvement perpétuel : s’il avance jusqu’à deux mètres quotidiennement sous la pression des neiges qui forment la glace en amont, le spectacle qui nous est offert est la face qui, en se brisant çà et là, trouble son reflet et donne naissance à de petits icebergs sur le lac. La suite de la promenade nous a emmenées sur le bateau où l’on a pu poser un autre regard sur ce colosse de 30 km de long qui s’impose dans le spectacle rythmé de montagnes, de plaines vertes et de lacs bleus…
À l’abordage ! Nous voilà au pied de la glace. C’est le moment d’enfiler notre harnachement : des crampons de taille pour une telle entreprise ! Et nous grimpons à la suite du guide sur le glacier. Quel émoi, quelle exaltation, quel ravissement de se sentir marcher sur ces lieux naturels a priori inaccessibles… La glace d’un bleu plus soutenu là où elle connaît une plus forte compression laisse entrevoir de surprenantes scènes dans certaines de ses fissures et nous offre une eau parfaite pour rafraichir notre affolement ! Les photos capturées parlent avec plus d’intensité que ces mots dont je m’épanche… Et, bouquet final, les organisateurs avaient prévu en fin de parcours un whisky « on the rocks » ! Inutile de préciser où l’on a trouvé nos glaçons…
On a ensuite pris la route vers El Chalten qui se nomme « la capitale du trekking ». À nouveau, c’est une station artificielle mais ce n’est pas pour ses boutiques qu’on y va mais pour les treks dans ses montagnes ! On prend nos marques à notre arrivée, on se familiarise avec les plans et on sélectionne nos parcours pour les trois jours à venir en ayant l’heureux oubli de vérifier la distance totale de chaque itinéraire ! Grand bien nous en fit !
Notre premier trek du nom de Laguna de Los Tres, bien que couvrant la plus longue distance (25km aller-retour), n’imposa toutefois qu’un dénivelé progressif. Mais cela n’a pas atténué la fierté du mont Fitz Roy qui nous a fait l’unique faveur de se dévêtir de la brume habituelle qui recouvre sa cime! Avec le Cerro Torre à ses côtés, ils surplombent un lac éclatant et une étendue verdoyante comme si là, à nouveau, la Patagonie avait choisi de se peindre des couleurs les plus pures…

El fin del mundo

Ushuaia vs Puerto Williams

Ho, je vous remercie pour ces commentaires. C'est très encourageant. Et c'est promis, il y aura une suite: en Patagonie ou ailleurs!
(*) Ces champs doivent obligatoirement être renseignés.
Bonjour,
j'en étais sûr, fan d'un jour, fan de toujours!!! J'adore ce récit rythmé et documenté, et surtout les trois points de suspension de la fin... Il y aura donc une suite, c'est magnifique!!!
A bientôt
Régis