Buenos-Aires

Auréolée par l'oeuvre de Borges, le jeu de pieds de Maradona, les "tripes" de Che Guevara, l'ardeur d'Eva Peron, la voix de Mercedes Sosa, d'Atahualpa Yupanqui et de Carlos Gardel, la virtuosité du bandonéiste Astor Piazzola, l'humour du dessinateur Quino auquel on doit le personnage de Mafalda et la bravoure du coureur automobile Juan Manuel Fangio ..... Voilà comment commence le guide Géo-Guide pour parler de l'identité Argentine et il ajoute : des Portègnes habitants d'une capitale anxieuse et hypertrophiée .... l'Argentine multiplie les masques contradictoires.
Et c'est bien vrai que dans cette Argentine longue de 3,200km de long et large de 1400km d'est en ouest, vous passerez, vous aussi, par tous les climats et toutes les émotions.
Les Portégnos sont les habitants de Buenos-Aires, ville tentaculaire de 14 millions d'habitants ou vous trouverez le meilleur et le pire. Je l'ai déjà dit, certains quartiers ont des trottoirs brisés et d'autres pas, des fils partout ou pas, dans certains on y croise la pire pauvreté et dans d'autres la "grosse" richesse que l'on devine derrière les hauts murs.
La pire pauvreté je l'ai vu sur "la Florida", rue piétonne : Une famille de 6 personnes vit dans la rue, la mère pose un bébé (3-4 mois) sur un tas de chiffons qui sont sur des cartons. Aucun n'est tourné vers la rue et aucun ne regarde les passants et ça aussi c'est terrible ce déni d'être là. Ça me bouleverse encore.
Sur cet album il y a plusieurs photos d'un bidonville, mon mari trouve que j'en ai mis trop, je ne crois pas, à vous de me le dire.