Chine
Carnet de voyage en Chine

15 jours en Chine, au pays des dragons, des empereurs Ming et Qing. Dans la Chine communiste de Mao... qui s'ouvre de plus en plus au capitalisme. Une aventure pleine de rebondissement grace aux idéogrammes de la langue mandarin...
Comme d'habitude, nous sommes partis avec seulement le billet aller/retour et une réservation d'hotel à Beijing. Ensuite, c'est la débrouillardise !
Vous découvrirez en lisant ce récit, les villes de Beijing, Chengde, Xi'an, Pingyao et Datong.





Le 21 août 2007
Beijing 1er jour
Arrivés à 9h heure locale, on passe sans encombre l'immigration et la douane.
On remarque une petite boite blanche avec la photo de notre policier à l'immigration qui nous permet de voter pour son travail…
A la sortie du terminal, un mec nous propose un taxi et nous le suivons.
Lorsque je vois qu'il commence à nous embarquer un peu loin des taxis "standards", je lui demande le prix de la course.
La somme exorbitante demandée me confirme que c'est un charlot et nous retournons prendre un taxi dans la file prévue à cet effet.
Il nous faut environ 40mn pour aller de l'aéroport à notre hôtel situé dans une petite hutong un peu au nord du parc Jinshang.
algré les demis tours et les arrêts pour appeler la réceptionniste (même le taxi s'y perd !), le compteur affiche la moitié du prix demandé par l'huluberlu !!
A notre arrivée à l'hôtel, une manifestation prend place dans la cour de l'établissement.
Des banderoles portant des inscriptions chinoises sont tendues un peu partout.
Les personnes présentes, d'un âge avancé, portent des petits drapeaux et répètent les slogans lancés au porte-voix par l'un d'eux.
Scène étrange… Nous sommes en fait le jour de l'anniversaire de la création de l'Armée Populaire de Libération !!
L'Hebei Guest Hôtel est installé dans une ancienne résidence vieille de 300 ans à l'architecture Ming.
Les chambres donnent sur de petites cours tranquilles, décorées de lampions rouges.
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Après un peu de repos, nous partons à la découverte de Beijing.
Il nous faut à peine 10mn pour arriver à l'entrée du parc Jinshang, cette colline créée lors de l'excavation des douves de la cité interdite.
Comme nous sommes un jour férié, il y a pas mal de bus garé proche de l'entrée, mais les touristes ne sont que des chinois…
L'entrée à 5Y permet d'accéder au sommet depuis lequel on peut admirer au Nord la rue Dianmen avec les tours du tambour et de la cloche et au sud, la cité interdite.
Malgré ses toits en réfection, celle-ci impressionne par sa taille. Les gens se bousculent presque pour se prendre en photo devant ce monument. Le ciel est chargé et l'horizon est vite bouché par de la brume.
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Un peu plus loin sur vers l'est, on aperçoit la grande pagode blanche du parc Behaï vers lequel nous nous dirigeons.
Sur le chemin, les conducteurs de pousse-pousse essayent de nous vendre un tour pour visiter les hutongs environnantes.
L'entrée du parc Behaï est de 20Y tout compris.
Après la porte gardée par deux chiens, un pont blanc enjambe l'eau recouverte de nénuphars et arrive au pied de la montée vers la grande pagode située sur l'île de Jade.
La montée est ponctuée de jolis temples séparés par des volées de marches. Depuis le haut, on a une vue d'ensemble du parc avec le lac sur lequel naviguent pédalos et petits bateaux à moteur électrique.
Nous louons un de ces bateaux à moteur et nous n'avons plus vraiment l'impression d'être en plein Beijing !
Depuis le lac, le bruit de la ville et des voitures ne nous parviens pas. Quel endroit paisible !
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Après un bon moment de détente, nous continuons à explorer le parc à pied. Direction le mur aux 9 dragons et diverses maisons.
Ce dernier est assez impressionnant avec ses 5m de haut et 27m de long !!
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Il est temps de retourner à l'hôtel, la fatigue nous gagne…
Ce soir nous mangeons au restaurant de l'hôtel et je suis assez étonné du faible niveau d'anglais des serveuses…
Nous arrivons tout de même à commander des nouilles au soja, du bœuf sauté sauce aigre douce, du porc sauté et du riz blanc !
Beijing 2eme jour
Difficile de se lever tôt… mais il faut se forcer à prendre le rythme !
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Nous partons vers 11h de l'hôtel direction la cité interdite, où l'on entre par la porte du Génie militaire divin au nord.
Il y a beaucoup de monde et pas mal de groupes de touristes chinois accompagnés de guides armés de drapeau de couleur et qui parle… non, hurle dans un microphone !
Nous louons des audio guides en français et nous voilà partis à l'assaut de la cité.
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A l'entrée, nous trouvons une petite place pleine de verdure… un genre de mini forêt dans la cité interdite, c’est le Jardin Impérial qui fait tout de même 7 000 m² !
Nous visitons les appartements de l'Impératrice et des concubines de l'Empereur et nous écoutons le récit des histoires rocambolesques de cette cour "panier de crabe" !
Cette partie de la cité est plutôt décrépie, mais plus authentique.
J'aime beaucoup ces toits jaunes avec leurs petites briques terminées par des ronds décorés de dessins ou de tête de personnages.
Sur le bout des arrêtes, de petits personnages et des dragons ornent les quatre coins des bâtiments.
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Après la partie Nord, avec ses nombreux petits édifices reliés entre eux par d'innombrables petites ruelles, nous arrivons dans la partie centrale de la cité où l'on trouve les Palais de l'Union, de la Pureté Céleste et de la Tranquillité Terrestre.
Ces bâtiments plus grand et impressionnants que les appartements privés sont assaillis par les groupes chinois !
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Après avoir vadrouillé un bon moment dans la partie nord de la cité, à admirer les édifices, les sculptures, les objets exposés, à éviter les bousculades, nous remarquons qu’il commence à y avoir moins de monde qu’au début…
Nous nous rendons compte alors qu’il est 16h50 et que la cité ferme ses portes à 17h !
Nous nous dirigeons vers le sud et on s’aperçoit que tout le monde est dirigé vers la sortie.
On a le temps d’admirer les premières cours, les plus connues grâce aux nombreux films tournés ici, mais nous ne manquons pas grand-chose puisque beaucoup de bâtiments sont en réfection pour les JO.
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Il s’agit dans l’ordre des Palais de l'Harmonie Préservée, de l'Harmonie Moyenne et de l'Harmonie Suprême.
Ces trois grands palais sont juchés sur une terrasse de marbre bordée de balustrades.
Dans le plus imposant, le Palais de l’Harmonie Suprême, avait lieu de grandes cérémonies comme l’anniversaire de l’Empereur, l’intronisation de chefs militaires…
Il renferme le trône du Dragon sur lequel l’Empereur donnait ses décisions.
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Après la porte de l’Harmonie Suprême, nous traversons la rivière dorée grâce à l’un des 5 ponts de marbre l’enjambant, puis nous quittons la cité par l’imposante porte du Midi.
Nous rejoignons la place Tiananmen en franchissant la porte de la Paix Céleste sur laquelle trône le fameux portrait de Mao !
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La place est bondée de monde et des jeunes nous abordent en se faisant passer pour des étudiants qui veulent discuter.
Mais vu leur insistance, je comprends vite qu’il s’agit encore d’un attrape touristes !
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Nous rentrons donc à pied jusqu’à l’hôtel pour poser les affaires et nous voilà partis à la conquête des hutongs à la recherche d’un resto.
Dans certaines zones, les vieilles maisons ont été détruites et les ruelles sont bordées de palissades bleues.
Les hutongs typiques sont malheureusement en train de disparaître au profit du développement immobilier !
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Le restaurant Baguo Buyi, conseillé par le Lonely Planet, est assez sympa, avec de la nourriture bonne, mais très épicée !
Nos assiettes de crevettes frites accompagnées de têtes d’asperges étaient parsemées de piments rouges, bien visibles et de piments verts (traîtres), que nous avons pris pour des asperges… Erreur !
On a bien chauffé, madame n’a pas pu finir son assiette, mais j’ai réussi à m’en sortir en éteignant l’incendie avec une bonne Tsingtao et avec les cœurs de bambou au soja et du riz gluant fourré de "je ne sais quoi".
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On fini la journée par une petite balade dans la rue, puis direction l'hôtel… une bonne journée nous attends demain !
Muraille 3ème Jour
Aujourd'hui, nous avons décidé de partir à l'assaut de la Grande Muraille, pas par le site de Badaling, bien restauré, mais trop fréquenté, mais en faisant une marche de 10km entre les sites de Jinshanling et Simataï, situés à environ 110 km au nord-est de Beijing.
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Ce matin, réveil 8h30 et après avoir fait les sacs et revêtu la tenue "du parfait randonneur", nous faisons quelques courses dans notre petite épicerie favorite et nous prenons un taxi direction la gare routière de Dongzhimen.
Là, un mec nous propose de nous emmener par taxi pour 360 Yuan (aller-retour). Nous refusons et nous embarquons dans un mini-bus déjà bien rempli direction la ville de Miyun.
Nous sortons de Beijing et après environ 30mn de trajet à vive allure, alors que tout le monde somnole, le chauffeur freine brusquement réveillant les passagers.
Un petit camion transportant de la bière a coupé la route du mini-bus, alors de rage, notre chauffeur le double, lui fait une queue de poisson et sort régler son contentieux !
Plus clairement, les esprits s'échauffent et ils en viennent vite aux mains !
Notre chauffeur va jusqu'à prendre une bouteille de bière pour frapper son adversaire, mais il ne va pas jusqu'au bout de son geste, ce n'est que de l'intimidation.
Au bout de 10mn, comme ces derniers attendent la police pour régler ça de manière officielle, nous quittons le bus pour un chercher un autre… pas gagné sur la route au milieu de nulle part !
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Par chance, il y a un arrêt du bus longue distance N°980 qui dessert la ville de Miyun. Le trajet est plus long, puisque le bus s'arrête à des arrêts prévus, mais plus confortable et surtout moins risqué (klaxon, déboîtage sauvage)…
Arrivés à Miyun, le bus nous lâche le long d'une avenue où nous n'avons plus d'autre choix que de prendre un taxi qui nous propose l'aller retour Jinshanling – Simataï pour 260 Yuan.
Après avoir négocié un aller simple à 130 Yuan, nous découvrons la conduite "multi-files" à la chinoise : ils doublent à droite, roulent à 3 de front (ça me rappelle l'Afrique !).
Il nous faut une bonne heure de taxi pour arriver à l'entrée du site de Jinshanling.
Le taxi nous propose de nous récupérer de l'autre coté mais nous refusons.
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Nous montons par un petit escalier jusqu'à une des tours de la muraille. Cette partie est bien restaurée et fréquentée par quelques groupes (de français notamment !). Nous admirons le paysage, avec la muraille qui serpente vers l'ouest et surtout vers l'est en direction de Simataï. Nous marchons sur la muraille en passant par de multiples tours et mon appareil photo marche à plein régime !
Au bout de 20mn, nous quittons la partie restaurée et nous cheminons sur la muraille telle que le temps l'a façonnée, rien n'a été touché depuis sa construction il y a plus de 500 ans.
La muraille épouse la forme des montagnes, ce qui la fait descendre, puis remonter, puis redescendre et remonter encore, parfois de façon abrupte ! Parfois la pente est si raide que l'on doit s'aider des mains sur les marches plus hautes pour assurer l'ascension. Dans certaines montées, les marches sont tellement hautes, que l'on s'essouffle vite !
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Des paysans vendent de l'eau des les tours de guet disposées le long de la muraille à des distances régulières. Deux femmes paysannes décident de nous coller au train. Elles nous expliquent certaines choses à propos de la muraille ou des alentours, nous montrent le chemin dans les endroits difficiles et essayent de nous apprendre quelques mots de chinois.
Elles nous apprennent que les inscriptions sur certaines pierres sont les noms que des soldats en poste ici ont gravés.
Au bout de 2h30 de marche, lorsqu'elles s'apprêtent à faire demi tour pour retourner chez elles, nous découvrons le but réel de leur présence sur la muraille. Elles essayent de nous vendre des tee-shirts, livres, posters représentant la muraille. Nous ne sommes pas intéressés mais comme elles ne nous lâchent pas, je finis par leur acheter un poster ardemment négocié…
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La descente vers Simataï, sur ce tapis de pierre, est éprouvante et nous hallucinons sur la muraille qui serpente sur la crête vertigineuse de l'autre coté ! Arrivés enfin au fond de la vallée, il nous faut regrimper environ 200m de pente pour sortir de la muraille.
Pour rejoindre le parking, il y a 2 solutions, soit 25mn de marche sur un chemin ou une tyrolienne de 300m de long au dessus d'un petit lac.
Nous avons assez marché, nous jetons donc ensemble dans le vide, collé l'un à l'autre.
Que du bonheur, en plus d'éviter de marcher encore, le vent du déplacement nous sèche et nous revigore.
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Arrivés sur le parking, nous découvrons qu'il n'y a plus de bus pour retourner sur Miyun, sûrement parce qu'il est un peu tard, mais notre chauffeur de taxi est tout de même venu nous attendre là…
N'ayant plus que assez d'argent pour payer la course de taxi retour, puis le bus pour Beijing, il doit se contenter de 100Y… Il est un peu vert, mais c'est toujours mieux que de rentrer à vide et il nous dépose donc à Miyun 1h plus tard, où nous prenons le bus n°980 pour Beijing.
J'essaye au passage de demander quel numéro de bus va à Chengdé, mais impossible de se faire comprendre (vraiment peu de chinois parlent anglais !).
De retour à Beijing, nous tombons sur un taxi qui ne connaît pas bien la ville et nous devons le guider à l'aide de notre plan !
Après avoir booké, avec un peu de mal, les 4 dernières nuits avant le retour en France à l'hôtel, nous allons nous restaurer au Mc Donalds qui est plus au dans la rue.
Après avoir avalé quelque chose de moins exotique et moins épicé, nous nous promenons dans ce qui doit être le coin branché de Beijing pour sortir. Autour d'un charmant petit lac se trouvent bars, boites de nuit, restaurants au bord de l'eau, …
Ce qui plait à ma femme, ce sont les petits bateaux avec des lampions sur lesquels des couples mangent tout en écoutant un musicien leur jouant une petite musique : "So Romantic !"
Nous nous promettons de revenir là les derniers jours de notre périple, mais pour l'instant, il est temps de rentrer se laver et dormir, demain, nous partons pour Chengdé.
Chengde 4ème Jour
Après quelques courses et un taxi jusqu'à la station de Dongzhimen, nous essayons de savoir quel bus part pour Chengdé. On nous fait monter dans le bus n°915 qui nous lâche 10mn plus tard sur la route de Chengdé d'où partent des minibus. C'est un minibus plus gros que celui de la veille qui nous dépose à Chengdé 4h15 plus tard, après des embouteillages et des travaux…
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Là, le challenge est de trouver un hôtel : nous sommes le week-end et il y a plein de chinois en ballade !
Ceux indiqués dans le guide sont pleins ou ont disparus… et les autres sont relativement chers !
Après avoir pas mal tourné dans la ville, nous prenons le premier hôtel avec une chambre libre et j'ai un mal fou à comprendre pourquoi le prix annoncé au départ vient d'augmenter subitement… Il s'agit finalement de la caution qu'il faut payer pour la clef.
Pas facile la communication, même dans un hôtel !
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On veut aller à la gare pour se renseigner sur le billet de train pour Beijing et on s'arrête en route dans une agence de voyage. Impossible d'avoir des infos sur les hôtels de Chengdé, ni sur le train entre Chengdé et Beijing, on arrive tout juste à avoir les horaires des trains entre Beijing et Xi'an !
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On va jusqu'à la gare sous la pluie… pour rien parce que l'on n'a pas pensé à retirer de l'argent. Etant le week-end, on ne peut pas changer d'euros parce que les banques sont fermées.
On a du mal à trouver le guichet à la gare, parce que personne ne parle anglais (merci l'Harraps pour les idéogrammes !).
Il pleut des cordes, alors on reprend un taxi pour rentrer et il doit zigzaguer pour éviter les énormes flaques.
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Après avoir retiré de l'argent, on mange des nouilles et des raviolis chinois dans un fast food.
Lorsqu'un groupe de chinois arrive, on se croirait dans une basse cour, ça piaille, ça crie, ça hurle, c'est l'enfer !
Il est temps d'aller dormir après cette journée de prise de contact de la Chine hors grande ville…
Chengde 5éme jour
Après avoir négocié de pouvoir laisser les sacs à la réception de l'hôtel, direction le Palais Impérial d'été, qui détient les jardins impériaux les plus vastes de Chine.
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L'entrée est assez chère (90Y/p), mais on en a pour son argent.
Dès l'entrée, on regarde des chinois qui jouent à un genre de badminton, mais pas avec des raquettes, ils se renvoient le volant avec… les pieds !
Un peu plus loin, on est étonnés de voir des cerfs tachetés, avec des bois épais comme fait de mousse, se laisser approcher, nourrir et caresser par les gens.
On visite quelques édifices intéressant dont une jolie villa bien zen juste au bord du petit lac.
Beaucoup de verdure, de pierres et de petites cascades arrangés en jardins bien ordonnés.
Des chinois se prennent en photo avec nous… à croire qu'ils ne voient pas beaucoup d'étrangers ?
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Au centre du parc, se trouve un hôtel fait de plusieurs yourtes… si on avait su…
On arrive à la pagode Yongyousi juste avant le début d'un spectacle en costumes.
Il y plein de figurant avec de beaux costumes colorés portant des coffres, boucliers et sabres, des étendards, …
Après avoir assisté à la représentation et avoir bien mitraillé avec le Nikon, on prend un taxi pour aller visiter l'un des huit temples de l'extérieur.
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Le temple Putuozongcheng est une réplique miniature du Potala de Lhassa et le temple le plus vaste de Chengdé.
Après le pavillon des stèles à l'entrée, puis les 2 grandes statues d'éléphants trônant devant la porte à 3 arcades surmontée de cinq stupas de couleur, on monte en direction du palais rouge par un chemin sinueux.
On passe les tours de la cloche et du tambour, puis on arrive au pied du palais où de grands escaliers mènent à la grande terrasse.
Sur celle-ci, des moines hissent une multitude de petits drapeaux de prière colorés sur de grands mats. Dans de grandes vasques métalliques, d'immenses bâtons d'encens brûlent répandant l'odeur sur toute la surface de la terrasse.
En montant vers les pagodes en bois de santal, nous admirons une exposition de Thangka.
Hautes de 19m, les pagodes recèlent un très grand nombre d'effigies de Bouddha.
Tout en haut, on a une vue sur le toit doré de la pagode centrale et sur les autres temples que l'on aperçoit au loin dans la brume.
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Après être redescendus, nous nous arrêtons casser la croûte sous un abri en tôle immense où sont installés de petits stands. Nouilles au soja, bœuf sauté au poivron… sympa.
Retour à l'hôtel pour récupérer les sacs et l'on attrape à la volée un mini-bus qui part pour Beijing.
Pendant quasiment les 4h30 qu'il nous faut pour rejoindre la capitale, mon voisin crache dans l'interstice entre son siège et la fenêtre… on a du mal à se faire à cette fâcheuse habitude des chinois !
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Arrivés dans le sud de Beijing, il nous faut prendre le métro, puis 2 petites carrioles pour rejoindre la gare nord.
Sur place, on n'arrive pas à acheter de billet pour aller à Xi'an et impossible de comprendre ce que veut nous dire la femme au guichet !
Je n'arrive pas à comprendre si il n'y a plus de place, ou pas de train ce soir… il est presque 21h !!
Finalement, après presque une demi heure à tourner dans cette petite gare à essayer d'interroger plusieurs personnes, on finit par trouver une jeune femme qui arrive à nous expliquer que nous ne sommes pas dans la bonne gare !!!
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Gros rush, on court, on attrape un taxi au vol, on fonce encore à l'intérieur de la gare indiquée (toute moderne à coté de la vieille gare décrépie d'où nous arrivons !) et finalement, on réussit à acheter 2 places en couchettes pour Xi'an moins de 30mn avant le départ du train !!
Après le départ du train, nous allons au wagon restaurant nous restaurer d'une bonne bière et de nouilles instantanées. Nous y retrouvons quelques occidentaux (rares jusqu'à présent), dont 2 anglais que l'on a aidé plus tôt pour s'orienter. Ils sont verts que l'on ait des couchettes car ils ont acheté leurs billets via une agence 2 jours plus tôt et n'ont eu que des sièges !
Xi'an 6ème Jour
On n'a pas trop mal dormi sur les couchettes du train, mis à part que les chinois nous ont réveillés à 6h en piaillant dans le couloir. Ils ne se soucient pas des autres…
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Nous voilà la donc arrivé à Xi'an à 8h30 et dès la sortie de la gare on sent la différence avec Chengdé. Il y a plein de monde venu attendre les touristes et on se fait accoster par un mec qui veux nous emmener à un hôtel. Tout ce que j'aime !
Sans trop écouter ce qu'il nous propose et au moment où l'on s'apprête à l'envoyer bouler lorsque l'on se rend compte qu'il nous indique l'hôtel que l'on avait vu dans le guide et où l'on voulait justement se rendre. On prend une chambre correcte pour 2 fois moins cher qu'à Chengdé mais où il n'y a quasiment que des touristes non-chinois.
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Après une bonne douche méritée et un saut sur Internet donner des news et rassurer la maman qui a laissé la petite aux beaux parents, on booke une excursion pour le lendemain et on profite d'avoir des chinois qui parlent très bien anglais pour se renseigner sur les trajets vers nos prochaines étapes.
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Après être passé à la banque changer de l'argent et avoir halluciné sur un chinois qui crache discrètement au beau milieu du hall de la banque, direction le centre de Xi'an.
On passe à coté de la tour de la cloche située au beau milieu d'un rond-point et nous atteignons une petite ruelle toute proche des remparts sud.
Celle-ci est une suite de magasins et de petites échoppes ambulantes qui vendent de la jade, des calligraphies, des sceaux, des reproductions de soldats de terre cuite et autres articles divers et variés.
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Nous visitons le musée des stèles où l'on admire tous ces textes gravés (dont certaines paroles de Confusius).
Certaines stèles ont de grandes inscriptions faites de petits caractères et d'autres arborent des caractères géants gravés profondément dans la pierre.
On assiste à la reproduction d'inscription sur papier réalisées en plaquant un papier fin sur les stèles et en tapant dessus avec un tampon imbibé d'encre de Chine (forcément !) noire ou rouge.
On se laisse tenter par une reproduction assez belle et nous retournons explorer la ville.
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On se dirige vers le quartier musulman en passant à coté de la tour de la cloche et la tour du tambour. Nous faisons un petit tour dans le petit marché au pied de cette dernière, puis nous remontons la rue vers le nord.
On aperçoit une petite boutique de vêtements et devant le prix honnête et la beauté des robes, ma femme se fait prendre les mesures pour s'en faire confectionner une.
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Direction la gare pour acheter le billet pour Pingyao, la prochaine étape. Un peu de mal pour trouver le bon guichet, il faut se battre avec les malins qui essayent de doubler par la droite, puis la gauche, mais on réussit tout de même à acheter deux places en couchette dures pour le surlendemain.
Ce soir, on mange à l'hôtel avec une bonne petite Tsingtao et du pain chinois : une petite boule blanche.
Xi'an 7éme jour
Réveil pas trop tard, bon petit déjeuner et on embarque pour faire le "Eastern tour" booké la veille.
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On se retrouve dans un bus avec 11 touristes étrangers et un groupe de 10 chinois. La guide chinoise nous fait un speech en anglais, essaye de nous apprendre des mots en chinois et nous demande de nous présenter… Il nous faut 1 bonne heure pour aller au premier arrêt de la journée et le guide chinois en profite pour faire un speech interminable à ces touristes chinois ! Aïe, la journée commence mal… mauvaise idée ce tour !
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Le premier arrêt est un musée pas très intéressant et il est bondé de touristes chinois avec leurs guides qui hurlent dans leurs mégaphones pour essayer de passer par-dessus le vacarme… pour être dans l'ambiance, on est dans l'ambiance…
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Le deuxième arrêt est une usine d'état où l'on va voir comment sont fabriqués les copies des soldats de l'armée de terre cuite. C'est sympa à voir, mais forcément après il y a la boutique où l'on peut acheter des reproductions (typique !).
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Le troisième arrêt ce sont les bains de l'Empereur avec leurs sources chaudes. Les bains en eux-mêmes ne sont pas fabuleux, mais le parc autour est plus sympa. On ne s'y éternise pas et en route cocotte, de nouveau dans le bus.
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L'arrêt suivant est l'arrêt casse croute dans un restaurant géant qui ressemble plus à une cantine qu'à un restaurant, à deux pas de l'armée de terre cuite. Après ce dernier arrêt, et alors que je me demande toujours pourquoi on s'est inscrit dans ce tour… (je vais jeter mon Lonely Planet !), on se dirige enfin vers le point culminant de ce tour : la fameuse armée de terre cuite !!
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Après une petite vidéo de mise ne jambe sur l'histoire de l'empereur et la découverte de l'armée, direction la première excavation et ses 6 000 soldats !!
C'est impressionnant et intéressant, mais ça nous fait le même effet qu'au Machu Picchu 5 ans plus tôt : on en a vu tellement d'articles, de reportage qu'il n'y a pas l'étonnement, la surprise d'une vraie découverte…
Ca n'empêche pas d'admirer la beauté de ses soldats et de prendre des photos... (malgré la chaleur étouffante sous le toit de cette structure métallique !)
D'autres soldats sont visibles dans 2 autres excavations, ainsi que 2 chars en bronze trouvés près du tombeau de l'empereur.
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Après avoir retrouvé le reste du groupe que l'on avait largué, dernier arrêt au tombeau de l'empereur. Il s'agit d'un tumulus depuis lequel la vue doit être plus sympa sans la brume.
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De retour à l'hôtel et après une bonne douche, on cherche une rue moins fréquentée par les touristes étrangers pour prendre un taxi au prix normal…
Nous marchons de la porte sud des remparts, jusqu'au quartier musulman en admirant au passage la ville éclairée de toute part dont les tours des remparts, la tour de la cloche et la tour du tambour.
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Les restaurants de la rue Beiyanmen dans le quartier musulman servent de l'agneau grillé excellent ! Le quartier est animé le soir et les façades de boutiques et restaurants décorés.
Xi'an 8ème jour
Aujourd'hui nous partons pour le village néolithique de Banpo situé à quelques kilomètres du centre ville. Nous prenons le bus 105 et grace aux idéogrammes de mon Harraps, on arrive à se faire indiquer l'arrêt et plus ou moins le chemin à suivre par la suite.
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Après 300m dans une petite ruelle, on trouve l'entrée du musée où contrairement au tour de la veille, il n'y a personne. Le musée abrite les restes d'un village du néolithique, imprimés dans le sol. Il y a quelques restes de poteries et des squelettes en bon état.
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Nous retournons dans Xi'an pour manger dans la rue Beiyanmen. Après des brochettes et un dessert étouffe chrétien (beignets de pommes et de bananes recouvert de caramel !), nous faisons un tour par les petites ruelles pleines de petites boutiques. Cela ressemble beaucoup aux souks du Maghreb.
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Nous continuons notre chemin jusqu'aux remparts sur lesquels nous accédons par la porte ouest. Il y a pas des gens en vélo (normal ou tandem), des mini-voiturettes électriques et des cyclo-pousses. Nous marchons jusqu'à la porte sud en comparant la ville intérieure (anciens bâtiments rénovés ou nouveaux bâtiments construits dans le style ancien) et la ville extérieure (faite de gratte-ciels et de bâtiments modernes).
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Après avoir fait quelques achats et pris le bus sans manquer les arrêts, nous sommes de retour à l'hôtel pour se préparer à prendre le train le soir même. Ayant rendu la chambre le matin, nous utilisons les douches communes du 5ème étage de l'hôtel et devant la saleté des lieux, nous ne regrettons pas d'avoir prix une chambre les jours précédents !
La pluie a fait sont apparition et la foule devant la gare a disparue comme par magie. Celle-ci s'est réfugiée à l'intérieur de la gare et l'horaire de notre train approchant, tout le monde commence à s'entasser devant les portes d'accès aux quais.
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Lorsque les portes s'ouvrent, c'est la bousculade… Les premiers aux trains ont les meilleures places donc tout le monde pousse ! C'est la technique de l'entonnoir étant donné que le passage au niveau des portes d'accès n'est pas large. On se met donc en mode bulldozer, le gros sac à dos sur le dos et le petit devant… Par chance, nous dépassons d'une tête la majorité des chinois, mais malgré leurs petits gabarits, pas de choix sur la trajectoire, on suit le flux…
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Le train que nous prenons n'est pas le même que celui entre Beijing et Xi'an qui devait être grand luxe. Les couchettes sont sommaires, alignées dans le wagon sans compartiments, avec des draps usés qui ressemblent plus à des serviettes éponges. Comme il n'y a pas de climatisation les fenêtres sont entrouvertes pour ne pas mourir de chaud, mais comme il pleut on se fait arroser ! Pas de rideaux aux fenêtres donc dans chaque gare, on se retrouve comme en plein jour… Malgré l'état du train et des couchettes, on passe tout de même une bonne nuit…
Pingyao 9ème jour
Arrivés à Pingyao à 8h, nous sommes récupérés à la gare par quelqu'un de l'hôtel que l'on a booké depuis Xi'an. On nous y emmène avec un petit cyclo-pousse à moteur.
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Dès que l'on franchit les remparts, on revient à l'époque Ming. A l'extérieur la ville est banale, comme toute autre ville chinoise, mais dans l'enceinte des remparts, ce ne sont que de petites maisons d'un étage de style ancien avec des rues plus ou moins étroites où les voitures sont très rare, voir absentes. Par contre, il a pas mal de mobylettes, de cyclo-pousse et beaucoup de vélos.
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On arrive à l'hôtel qui est un situé dans une maison Ming typique, joliment restaurée, à 2 pas de l'entrée sud. Notre chambre est petite avec un grand lit en hauteur de la largeur de la pièce. Les fenêtres sont des vitraux décorés et elle donne sur la petite cour centrale. Superbe !!
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Un bon petit déjeuner à l'hôtel, l'achat du billet de 2 jours qui donne accès à tous les musées et divers bâtiments et nous voilà partis à la découverte de la ville.
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Après la visite du palais du gouvernement (qui est vite assailli par des groupes de chinois avec leurs guides), nous sortons de la vieille ville acheter les billets de trains pour la prochaine étape : Datong. Pas de places en couchettes, seulement debout, il faudra essayer de se faire "surclasser" dans le train…
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Nous retournons dans la vieille ville et au détour d'une rue, nous tombons sur des vélos à louer. Nous prenons donc un tandem et nous partons hors de la ville à la recherche du temple Shuanglin. Nous suivons la voie de chemin de fer en essayant de garder le cap avec ce vélo "spécial"… Les chinois sur la route ou dans les champs sourient en nous voyant et nous font signe de la main. Au bout de 6km, on arrive enfin au temple dans lequel se trouve de vieilles statues d'argiles avec des têtes terribles !
Ici tout est paisible, peu de touristes prennent la peine de venir jusque là !
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Sur la route du retour, je prends les commandes du tandem et moi poids plus élevé que madame, facilite le contrôle de la direction ! Une fois le vélo rendu, nous négocions 2 bambous gravés dans une petite échoppe. La négociation n'est pas trop difficile, mais mes talents de négociateur (merci l'Afrique !) font que la commerçante nous fait rentrer dans l'arrière boutique pour éviter que les autres touristes occidentaux ne nous entendent !
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Le soir nous mangeons à l'hôtel où la nourriture est bonne et où les propriétaires parlent bien anglais. L'occasion de parler un peu de la Chine et de Pingyao. Après de bons dumplings (raviolis chinois) et une bonne discussion avec le patron, nous ressortons voir les ruelles de nuit.
Les façades et les toits de certains bâtiments sont illuminés et il y a encore beaucoup d'animation. Malheureusement la pluie met vite un terme à notre promenade nocturne !
Nous allons donc profiter de ce lit de 2.5m de large et 1.8m de long.
Pingyao 10ème jour
L'hôtel est sympa, mais bruyant de bon matin… heureusement que j'avais gardé mes bouchons d'oreille KLM…
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Après avoir pris le petit déjeuner et largué les sacs à la réception de l'hôtel, nous partons marcher sur les remparts. Nous marchons de la porte sud à la porte est et nous sommes étonnés du panorama. A l'intérieur des remparts, à part les maisons des rues principales qui ont été bien retapées, le reste de maisons sont en piteux état. Mais d'un coté, c'est plus authentique… dans quelques années, lorsque toutes les maisons auront été retapées, ça fera plus "parc d'attraction" pour touristes étrangers. Déjà, la rue principale est composée d'une suite d'hôtels, de restaurants, de magasins de souvenirs, de petites épiceries…
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A l'extérieur des remparts, c'est déjà plus le chaos. Les maisons sont décrépies, les rues sont moins entretenues et les voiturettes refont leur apparition. Néanmoins, on voit les chinois dans leur vrai mode de vie et pas à travers d'une carte postale…
De part et d'autre des remparts, nous regardons d'un œil amusé les bouchers en plein air, les tricycles transportant les œufs dans ces rues pavées, les réparations de fortunes sur les roues de ces tricycles malmenés…
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Redescendus dans la vieille ville par la porte est, nous allons visiter une des premières sociétés de gardes et quelques anciennes maisons de dignitaires. Nous visitons ensuite le Rishengchang Exchange Shop qui est connu pour être la première banque au monde, créé au XVIIIème siècle.
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Nous prenons de la hauteur en montant dans l'ancien hôtel de ville qui enjambe la rue principale. L'escalier est à pic et il faut baisser la tête… mais la perspective est intéressante !
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La chaleur étant étouffante, nous retournons nous abriter du soleil à l'hôtel en y dégustant une bonne Tsingtao ! Pas mal de touristes demandent au patron de s'occuper de leur acheter les billets de train pour leur prochaine destination. Dommage, c'est une des parties les plus sympa de ce voyage : essayer de se faire comprendre par des chinois qui ne parlent pas un seul mot d'anglais ! (fun garanti !!).
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Après avoir quitté l'hôtel sous les au revoirs chaleureux des propriétaires (commerciaux, mais sympa), nous prenons un petit tricycle taxi pour aller à la gare.
Nous essayons tout d'abord de changer nos billets "debout" pour des couchettes dures, mais la guichetière nous affirme qu'il n'y en a plus… Aïe !
Sur le quai, nous montons directement vers les wagons lits et après avoir joué des coudes pour atteindre un petit guichet installé dans un wagon bondé, nous arrivons à nous faire surclasser. Yes !
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La qualité du train est entre celui de Beijing à Xi'an et celui de Xi'an à Pingyao. Ce qui est étrange, c'est que contrairement à ce que la femme au guichet nous annonçait, il y a plein de couchettes libres…
Après avoir avalé un bol de nouilles instantanées (achetées dans le train) et avoir essayé tant bien que mal de demander au contrôleur l'heure d'arrivée à Datong, il est temps de dormir !
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