Autour de Miti

Carnet de voyage en Amérique Centrale

The Baths
Plage du sud Palais Badii, Marrakech Santa-Catalina

Partir plus d'un mois, plus d'un an avec un minimum d'argent, une seule possibilité, le voilier.
Ma femme Valérie, mes deux enfants Bastien et Morgan et moi-même, David avons décidé de visiter un bout de ce monde qui nous entoure. Notre premier projet de faire le tour du monde fut réduit à un tour de l'Atlantique nord et de la mer Caraïbe pour des raisons de temps. Car le temps nous manque et il y a tant à voir.
Notre voilier MITI sera donc notre véhicule, notre maison pendant 4 ans.

Durée : 1000 jours ( du 08/09/2008 au 04/06/2011)
Zone : Amérique Centrale (+ de carnets de voyage) (Carnet sélectionné)[?]
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miti
Carnet de voyage créé par miti
Le 11 novembre 2010

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Virgin Gorda British Virgin Island

British Virgin Island, Virgin Gorda

Sur ces îles, pas de sites historiques à visiter que des paysages à contempler avec leurs eaux turquoises. Les activités tournent donc autour de la mer et des fonds. Le capitaine est un peu déçu, la région est encore touchée par la cigüatera et la pèche est proscrite. Heureusement, les bêtes à longues antennes ne sont pas atteintes par cette maladie et restent encore un met que nous apprécions pour leur malheur !

Virgin Gorda possède en son sein un petit bijou que l’on nomme « The Baths ». Il faut pour les découvrir venir tôt car le lieu est connu et les hordes de touristes, blancs pour les plus frais et rouges pour les autres, arrivent des bateaux de croisière, tous avec un numéro collé sur leur tricot afin de mieux les parquer. Mais le site vaut la peine. D’impressionnants blocs issus d’éruption sous marine émergent et comblent l’espace laissé par la végétation. Cet entrelacement entre mer et terre crée des cavités qui, jonchées de sable, sont autant de petites piscines couvertes. Ceux sont « les baths ». Alors, nous nous baignons. Les enfants sont ravis de ces bains couverts par une cathédrale de rocs ou la lumière perce et illumine les eaux translucides. Un enchantement.
www.autourdemiti.com

The Baths
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Providencia

Nous sommes surpris par la beauté de cette île montagneuse. Un vrai paysage de carte postale seulement entaché par les formalités d’entrée ou du moins leurs coûts ! Je crois que c’est la plus onéreuse pour nous, mais tant pis, même si c’est une île, elle fait partie de la Colombie, de l’Amérique, le troisième continent que MITI approche.
Des amis nous servent de guide et nous partons pour un tour de l’île. « Comment ca nous ne pouvons pas faire le tour de l’île ? » « Ben, oui, c’est la migration des crabes alors la nuit et le matin la route ouest est coupée ! » nous explique le chauffeur. Le tour de l’ile par l’unique route est rapide car l’île est petite. Un arrêt sur une plage du sud, un resto, baignade, serions nous en vacances ? L’après-midi, retour. Le chauffeur ralentit puis s’arrête. Aucun passager ne monte, aucun ne descend. Pourquoi s’arrête-t-il ? Une voisine nous explique qu’il s’arrête pour que nous voyons les miliers de crabes dans chaque interstice de la paroie rocheuse. Merci chauffeur.
Nous goûtons pleinement de cette nouvelle liberté depuis que l’école a disparu de notre planning. La plage, le village, un tour de trotinette sur la promenade, un tour chez le poissonnier, celui sous le bateau, la vie s’écoule rapidemment. Maintenant il pleut, demain nous chercherons à monter sur Santa Catalina l’île du pirate pour avoir une jolie vue sur le mouillage.
Le lendemain, notre équipée sauvage s’ébranle. Nous cherchons un chemin, demandons. Les réponses sont imprécises, depuis le dernier cyclone personne n’est plus monté, le chemin a peut être disparu. Qu’importe, machette à la main nous commencons notre progression. Le chemin disparait en effet, la marche est beaucoup plus pénible, la sueur perle sur nos visages et les formies du Nicaragua nous infligent de cuisantes morsures. « Et si on retournait à la plage ou si on mangeait une glace, ça ne vous dit pas ? » Retour. Nous n’irons donc pas faire de photo sur la colline.
Nous profitons de l’onde tropicale pour faire le plein d’eau et d’électricité. La machine à laver rattrape sont retard. Nous mettons de l’ordre. Un petit tour sur le voilier poliglote voisin Karaka, France, Australie, Angleterre, Ireland, Espagne, Dubaï…et Colombie de quoi échanger dans trois langues ! Même pas mal à la tête. De toute façon, l’objectif c’est de discuter pas de faire de nous des académiciens, Ca c’est sur !
www.autourdemiti.com

Plage de Providencia
Vue de l´île Providencia, Colombie
Coucher de soleil
Morgan Head
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Teotihuacan

L’objectif phare de notre périple au Mexique : Teotihuacán. La pyramide du soleil et celle de la lune…Tout un programme. Mais avant, il faut encore prendre la voiture et surtout éviter Mexico, la ville pieuvre d’où partent toutes les routes. Ne pas s’en approcher sous peine d’y entrer et de s’y perdre en plus du risque de tomber sous le coup de règlement coûteux afférant á cette ville état. Les panneaux d’indications sporadiques et mal placés nous obligent á nous renseigner souvent quant á la direction á suivre. Et cet axe nord, il est où ce contournement á 4 voies, celui qui n’est même pas noté sur notre carte pourtant récente. Elle n’a que 4 ans.
Nous nous approchons, plus que 20 km. Vont-elles être á la hauteur de nos phantasmes ? Péage, policier. « Garez-vous sur le côté SVP. » Papiers du véhicule, permis de conduire. « A qui appartient ce véhicule ? Manque un papier. Pas en règle. Fourrière !!! » Nous sommes ahuris. Pourtant tout les papiers ont été faits, on a même une assurance alors que ce n’est pas obligatoire ici ! « ben oui, l’objectif, ce n’est pas être en adéquation avec la loi mais d’arrondir le mois dudit policier. » 2000 pesos (environ 120 euros) ! Et dire qu’on fait attention a tout ce qu’on dépense et cet escroc en 20 min …. Ce soir on se fait un bon resto, na ! Mais avant, il faut qu’on repasse á la banque.
Vous l’avez compris, nous venons de croiser le point noir de notre voyage. Nous savions que des ripoux existaient et c’est pour cela que nous évitions Mexico. Dans notre malheur, nous nous sommes bien débrouillé, d’autre « moins chanceux » ont déboursé plus de 5000 pesos.
Mais bon Teotihuacán ! Et il faut bien l’avouer, ça vaut le détour !
Un site juste exceptionnel, une ville de plus de cent soixante dix milles habitants du début de notre ère. Incroyable. Ils avaient dompté leurs besoins journaliers de consommation d’eau potable, de vivres, l’élimination des eaux usées, des déchets. On remarque avec quelles difficultés nous y parvenons aujourd’hui pour n’être qu’admiratif de cette prouesse il y a 2 milles ans.
Et que dire du géni architectural, un alignement parfait des pyramides á base carré et des deux avenues principales sur un axe est-ouest et nord-sud, alignement exacte lors du solstice. Il est vrai que les habitants de ces sites idolâtraient entre autre le soleil.
Une pyramide, par exemple celle du soleil aurait nécessité plus de 20 000 hommes pendant 40 ans pour sa construction. (une seule source)
Et les mathématiques. 2piR, cela vous parle ? C’est le périmètre d’un cercle de rayon R. Ici, si vous multipliez la hauteur de la pyramide par 2p vous obtenez son périmètre ! (une seule source)
Nous resterons toutefois un peu sur notre faim concernant la vie des gens au sein de cette cité car les points d´information expliquent ce que l´on voit et peu la signification de tout cela. En fait contrairement aux sites archéologiques égyptiens, il ne reste pas d´écrit. Les chercheurs sont devant un gros puzzle qu´ils reconstituent difficilement.
Bref, entre interrogation et surprise il ne ressort que de l’émerveillement pour ce site. Surtout que les dernières découvertes mises á jour nous livrent de superbes monochromies et polychromies dont certains dessins ont des lignes presque actuels. Si vous passez par là, ne ratez pas les palais alentours, mais prévoyez du temps, nous sommes resté prés de huit heures et le musée était fermé !

Vue d'ensemble Teotihuacán
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Marrakech, Maroc

C’est parti, Miti est à l’abri à Rabat. On peut partir l’esprit tranquille, et profiter pleinement de ces 5 petits jours !
Lever et départ en direction de la gare de Rabat à plus d’un km. Nous sommes un peu en retard et la marche est rapide, Morgan à du mal à suivre. Nous arrivons enfin à la gare, cinq minutes avant l’arrivée prévue du train… Prévue mais pas réelle. Retard de trente minutes puis retard de trente minutes, le train pour casa qui passe avant, puis un autre puis un autre… En fait le train sera simplement supprimé car des supporters de foot un peu trop agressifs voulaient prendre le train…Donc après près de trois heures d’attente, notre train arrive. Nous choisissons une place libre côté soleil pour en changer côté ombre et avec une température de moins de cinq degrés. La campagne s’étend maintenant à perte de vue et c’est une zone plutôt désertique où fleurissent des espaces verts autour des oueds qui tranchent avec la couleur rouge dominante. Après 4h de train nous arrivons à notre destination, il est 21h et il fait chaud comparé à Rabat.
Nous découvrons une ville aux murs rouges. Elle est très animée, cela circule de partout. Vélos, mobylettes, motos, voitures et taxis filent à vive allure se frôlant parfois, souvent à la limite de l’accident.
Cette première nuit nous la passerons dans un Riad au sein de la Médina. Nous avons été bichonnés. Le matin les enfants ont joué avec la petite fille de la maison. Ensuite direction l’hôtel .

Notre première visite fut pour le Musée de Marrakech, nous découvrons un splendide palais arabo-andalou, construit au 19éme siècle pour un ministre du Sultan. Il est magnifiquement décoré et abrite des collections d’art contemporains et bijoux anciens.
Mais nous serons toutefois plus émerveillés par les « vielles pierres ». En effet à côté du musée nous découvrons la Koubba Almoravide construite au 12éme siècle qui étonne par la finesse des décorations sous la coupole. C’est un bassin où avait lieu les ablutions avant d’entrer dans la mosquée. Plus tard cinq autres bassins furent construit et le recouvrir au fil des siècles.
Le clou de la visite sera pour nous la Médersa Ben Youssef. C’est une ancienne Cité étudiante édifiée en 1570 par Moulay Abdallah inspiré par l’architecture du royaume de Grenade en Espagne. Il y a sept Medersa au Maroc. Cette bâtisse sera utilisée jusqu’en 1965. A voir.
Il fait faim direction, la place Jemaa El Fna où se côtoient montreurs de serpents, musiciens, calèches et porteur d’eau sous la bienveillance de la Koutoubia. Nous trouvons de quoi nous restaurer dans une ambiance sympa au n°22.

Le lendemain direction « Le Jardin Majorelle », ce havre de paix tranche avec les bruits à l’extérieure de la ville. Il est magnifique par ses couleurs (le vert, le marron, le jaune et bien sur le bleu), ses plantes et sa fraîcheur.
Nous visiterons les tombeaux Saadiens en fin d’après-midi pour moins souffrir de la chaleur, plus de 40°C. C’est un splendide mausolée du 16éme siècle où reposent les membres de la dynastie Saâdienne. Outre le recueillement qu’inspire ce lieu, les décorations y sont magnifiques. La présence d’un guide, un bon, permet de comprendre davantage l’histoire du lieu, et bien au-delà, de décrypter certains éléments de l’architecture marocaine.
Suivront le Palais de la Bahia, superbe mais un peu vide et la maison Tiskiwin emplit d’objets retraçant le Maroc d’hier. La collection montre les différentes influences : mauritaniennes, juives, arabes, berbères,…qui font le Maroc d’aujourd’hui.
Puis encore un palais, le palais d’El Badii du 16ème où des ouvriers vinrent de tout le monde connu de l’époque. C’est vous dire si les décorations étaient au top. Quand il fut terminé, le bouffon dit : « quand il sera démoli, il fera un gros tas de terre. » C’est en gros ce qu’il en reste aujourd’hui ! Les murs d’enceintes permettent à une flottille de cigogne de nichés et il ne reste vraiment que l’imagination pour retrouver la splendeur du lieu.
Heureusement d’autres endroits comme le Dar Si Saïd resplendissent par la beauté des jardins, des sols et surtout des plafonds. Les murs eux restent blancs, ils n’ont pas revêtu leurs couvertures de tapis qui normalement les ornent l’hiver.
Pour que la visite soit complète, il ne nous reste plus que La Ménara et les souks où comme de bien entendu nous nous sommes faits avoir avec le sourire…
Notre sentiment sur Marrakech reste mitigé entre la beauté des sites qui incitent à la rêverie et l’aspect très, trop commercial qui la fait devenir aussi onéreuse qu’une ville européenne. Bien difficile d’y vivre pour certains marocains !

Vue sur les toits de Marrakech
Palais Badii, Marrakech
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Ceuta

Ceuta, une des deux villes espagnoles du continent Afrique est, comme Gibraltar très militaire. La frontière avec le Maroc, point de passage entre l’Afrique et l’Europe est très surveillée. Cette ville tournée vers la mer a un passé de salaison du poisson depuis l’époque romaine. Puis conquise sans effusion de sang par une flotte Portugo-espagnol elle est fortifiée d’une muraille et surveillée par de petits forts (fuerte) le long de la frontière actuelle.
Elle devint seulement espagnole lors de la séparation le l’Espagne et du Portugal et ce par référendum. Cette ville conserve toujours un statut particulier et les prix sont Hors Taxe.
Nous nous attendions à un centre pour la navigation de plaisance remplaçant Gibraltar, mais non, le matériel est difficile à trouver. Heureusement les prix sont ceux de l’Espagne et les gens sont très chaleureux.
La ville est sympathique et nous adorons nous promener au marché couvert où plus qu’ailleurs le mélange des deux continents est visible. Les bains et la Basilique côté culture et un tour aux plages côté détente, le temps s’écoule rapidement.
Nous partons pour une promenade le long des différents petits forts et sommes surpris par la végétation. Chênes verts et chênes lièges jouxtent pins et eucalyptus.
La forêt recouvre ces collines pour notre plus grande joie. Depuis l’Ile des Embiez, pas de vraie forêt ! Cela fait plus de huit mois et retrouver l’hombre des bois et des fougères nous donne le sourire.

Vue de Ceuta
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Carte du voyage
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