Bikaner- Jaisalmer

Au Rajasthan, pays des Maharajahs

Mandawa-Bikaner

Une journée à Jaisalmer




Le 21, nous ne nous levons qu’à 6h30 du matin : pas tout à fait la grasse matinée,certes, mais nous avons encore 330 Kms à parcourir pour arriver à Jaisalmer, dernière ville avant le Pakistan.
Sur la route, le paysage est toujours le même, avec du désert et, parfois, ces arbres qui vont chercher l’eau en profondeur et, ça et là, une briqueterie. Je ne reviens pas sur les différents arrêts techniques sans autre intérêt que de se dégourdir les jambes, puisque nous n’y trouvions même pas celui de faire des emplettes.
Nous nous arrêtons cependant dans un village qui doit avoir l’habitude de ce genre d’arrêt touristique : il est impeccable ! Les maisons sont faites de terre argileuse mélangée à de la bouse et de la paille. Les habitants doivent aller chercher l’eau à un château d’eau construit par l’état. Etant donné l’éloignement du château d’eau, il n’y a pas de quota, chacun peut y aller autant qu’il veut.Celui qui en a le plus est le plus vaillant, ce qui est, somme toute, assez juste!
Les barrières sont faites de dalles de grès rouge.
Les maisons sont belles, la cuisine un peu enfumée… et les femmes plus souriantes qu’en ville .
Nous visitons une sorte de garderie pour les enfants qui ne sont pas encore en âge d’aller à l’école (l’école est, en principe, obligatoire à partir de 6 ans) . Le local sert aussi de local pour l’information sur le planning familial mais nous avons cru comprendre que l’information est difficile à faire passer : la seule mesure pour diminuer les naissances est un manque de promotion... Avoir plus de 3 enfants empêcherait de faire de la politique par exemple, ce qui ne doit pas perturber outre mesure les paysans…
A la suite de ça, on traverse du vrai désert, puis quelques parties un peu vertes avec des petites étendues d’eau, vers le village de Phalodi, puis de nouveau des dunes de sable et , un peu plus loin, buissons et arbustes. Il y a pour la région des projets importants d’irrigation avec 300 Kms de canaux pour les cultures. On y voit beaucoup d’élevage de moutons, pour la laine et la viande (région à majorité musulmane). On u cultive du sorgho, du sarrasin, des piments…
Nous nous arrêtons à Pokharan, 110 km avant d’arriver à Jaisalmer. On y voit pas mal de militaires mais, vous vous en souvenez peut-être, c’est le centre d’essais nucléaires où fut expérimentée la bombe atomique indienne, en souterrain. Les derniers essais dateraient de 1998. Espérons qu’il ne reste pas trop de radioactivité…
Nous y déjeunons dans un joli fort transformé en hôtel mais le restaurant a encore quelques progrès à faire… Par contre, nous visitons les chambres qui nous plairaient bien ! L’une a un lit rond, pas mal ! Et les salles de bains sont magnifiques, tout en marbre… Etonnant !
Un petit arrêt dans un village pour photographier un groupe de femmes commémorant la légende du Rahmayana à l’occasion d’une fête religieuse hindoue.
Nous arrivons enfin à Jaisalmer : l’arrivée est souvent comparée à l’arrivée sur Carcassonne. Il est vrai que la citadelle au bout de la route a belle allure.
Jaisalmer est une ville de 60 000 habitants, dont 20 000 militaires, à cause de sa proximité avec le Pakistan (il faut d’ailleurs des autorisations spéciales pour aller à plus de 40 Kms de la ville). La majorité est musulmane mais la ville et le commerce sont dominés par les hindouistes. Les mesures de sécurité sont donc importantes.
Nous nous installons dans un hôtel bien sympa avant de repartir à la découverte rapide de la citadelle. Elle est entourée d'un rempart de 5 km avec 99 bastions et tours d'angle.
A l’intérieur de la ville basse, nous retrouvons les havelis et leurs façades ouvragées.
La ville de Jaisalmer ne vit maintenant que par le tourisme : commerçants en tous genres, agences de voyage… Le guide de la ville, d’ailleurs, nous est imposé mais laissera la parole au nôtre car son français n’est pas tout à fait au point et sa connaissance de la ville non plus ! Il nous annonce cependant avant toutes choses qu’il est de la première caste, son père étant brahmane… Nous en concluons que ce n’est pas la caste qui fait la culture… Certaines belles maisons ont une partie transformée en maison d’hôtes !
Nous finissons par la visite d’un bijoutier, le meilleur, bien sûr, mais aussi, sûrement, le plus cher !

Au Rajasthan, pays des Maharajahs

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Une journée à Jaisalmer
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