Au Rajasthan, pays des Maharajahs

Carnet de voyage en Inde

Imposante citadelle de Mehrangarh

Nous n'étions que passés rapidement en Inde lors d'un de nos autres voyages en Asie et l'opportunité se présentant d'aller visiter le rajasthan dont nous avions entendu vanter la beauté, nous nous sommes laissés tenter, même si cela ne correspondait pas à notre façon de voyager habituellement... Nous en avons quand même rapporté quelques souvenirs et photos..

Durée : 1 jours ( du 17/03/2007 au 17/03/2007)
Zone : Inde (+ de carnets de voyage) (Carnet sélectionné)[?]
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junguilin
Carnet de voyage créé par junguilin
Le 04 avril 2007

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Visite de Dehli

Enfin, nous atterrissons sans dommage à Delhi où nous attend notre guide. Nous sommes maintenant le 18 mars, 5 heures (4 heures 30 de décalage horaire en hiver.)
Nous sommes accueillis à l’hôtel à 7 heures avec une boisson sucrée au goût de rose, ou de litchi… Indéfinissable mais pas mauvaise… Nous avons un petit déjeuner avant d’aller dans nos chambres où la douche nous semble très bonne, avant de repartir, à 9 heures, pour la visite de Delhi ! Mieux vaut être en forme…
La cité a été fondée par Shah Jahan, au XIIe siècle et devient capitale Moghole, au XVIe siècle, jusqu’au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, sous domination anglaise, elle est éclipsée par Calcutta, capitale des Indes Britanniques. Georges V, en 1911, lors d’une de ses visites en Inde lui redonna son titre et son rôle de capitale. C’est un architecte anglais, Sir Edwards Lutyens, traça les plans d’une nouvelle cité au sud de la cité Moghole. L’inauguration officielle date de 1931. En 1947, on assista à l’arrivée massive de réfugiés et de nombreux troubles ébranlèrent la ville. En octobre, le Mahatma Gandhi parvint à éviter le pire mais il fut assassiné le 30 janvier 1948 par un brahmane.
Delhi appartient au territoire du même nom, enclave de plus de 1400 km2 entre l’Haryana à l’ouest et l’Uttar Pradesh à l’est. Depuis Nehru, elle se veut capitale internationale, et est maintenant dotée, en plus d’un nouvel aéroport, de salles de conférences, de centres d’affaires et de stades. De plus elle a développé, à sa périphérie, de nombreuses industries, même 2 travailleurs sur 3 travaillent dans les bureaux. La ville compte maintenant 14 millions d’habitants.
Nous commençons pas New Delhi et donc par le côté un peu aseptisé de la ville… En fait, de New Delhi, nous ne connaîtrons que le Raj Path, ou « « Voie Royale » qui constitue le centre politique de la ville. Comme, de plus, nous sommes dimanche, nous avons l’impression que la ville est vide… A l’est de l’avenue, la « porte de l’Inde » et à l’ouest, le Rashtrapati Bhavan, ancien palais des vice-rois des Indes.
La « porte de l’Inde » est un arc de triomphe élevé à la mémoire des soldats indiens tombés pendant la Première Guerre mondiale : il abrite le tombeau du soldat inconnu.
De part et d’autre de Raj Path, deux grands édifices qui abritent les principaux ministères du gouvernement central et le bâtiment circulaire du Parlement où siègent la Chambre des Princes, le Conseil d’Etat et l’Assemblée Législative.
Les voitures officielles sont d’anciennes « Morris », construites à l’heure actuelle, sur place.
Le Rashtrapati Bhavan, élevé sur la colline Raisina, le palais coiffé par un dôme servit de résidence aux vice-rois britanniques, avant d’être destiné aux présidents de la République
Indienne.
C’est tout ce que nous connaîtrons de New Delhi !
Après le repas, nous rentrons dans le vif du sujet avec la visite de « Old Delhi », ou cité Moghole.
Ses rues nous amènent au Fort Rouge. Il doit son nom aux pierres de grès rouge avec lesquelles il est construit. L’enceinte, de plus de 2 Kms, est doublée d’un fossé. Deux portes principales y donnent accès : la porte de Delhi et celle de Lahore réservée aux visiteurs. La porte de Lahore se poursuit par une galerie couverte. Plus loin, on pénètre dans la « cour des tambours » où se tenaient les musiciens chargés d’accueillir les visiteurs. Au fond, un imposant bâtiment , le « hall des 40 colonnes », servait aux audiences publiques.
A la sortie du fort, nous allons visiter la mosquée Jama Masjid, qui fut construite, sous l’ordre de Shah Jahan, entre 1650 et 1656.Des galeries bordent une grande cour sur laquelle s’ouvre la salle des prières. Au-dessus, trois dômes bulbeux en marbre blanc.
Bien sûr, n’oubliez pas d’enlever vos chaussures !
Vous les enlèverez aussi, ainsi que vos chaussettes, si vous voulez visiter le temple Sikh Gurudwara avec nous ! Il vous faudra aussi, pour entrer dans ce temple, vous couvrir la tête… Vous avez le choix entre une srte de bandana prêté par les prêtres et un foulard quelconque tiré de votre sac à dos!
Nous finissons par la visite du musée dédié à Gandhi, sur les lieux où il a été assassiné

Delhi
New Delhi
A New Delhi
Rashtrapati Bhavan
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En route pour le Shekhawati

19 mars, le lever est prévu à 5heures 45, pour un départ à 7 heures ! Nous avons 7 heures de route, en principe pour le Shekhawati! La route est semi désertique… D’après notre guide, le désert du Thar avance rapidement, les rivières s’assèchent et même les glaciers de l’Himalaya sont en train de fondre ! Ils auraient perdu 1 mètre en 50 ans, c’est énorme ! Nous avons donc un paysage caillouteux avec, quand même, des arbres, bizarres n dirait qu’ils ont été taillés et que les feuilles repartent directement sur le tronc. Le guide nous donne un nom que je n’ai pas retenu, mais nous explique que ces arbres ont des racines très profondes et peuvent aller chercher l’eau à 3 mètres de profondeur, ce qui explique leur survie ! De temps en temps, un troupeau de chèvres ou de moutons, avec leur berger… On se demande ce qu’ils peuvent encre trouver à manger… Les feuilles d’arbres, sans doute… C’est plutôt joli mais au bout d’un certain nombre de kilomètres, disons que c’est un peu monotone…. Nous arrivons dans un village… Ah, tiens, un grand bruit : que se passe-t-il ? Un pneu a crevé ! Il nous faut donc réparer… Nous voudrions aller faire un tour dans le village mais le guide n’y tient pas… Il nous dit que nous sommes ici dans un village de guerriers et qu’ils sont agressifs avec les étrangers, surtout avec les femmes… Et il est vrai que nous sommes moyennement à l’aise, surtout qu’aussi nombreux (nous sommes 25 !) nous ne pouvons passer inaperçus. Après une tentative, nous sommes priés de remonter dans le car pour attendre la réparation qui n’a pas l’air évidente… L’aide- chauffeur est sous le car… Pourvu qu’il ne se fasse pas écraser ! Non, ils arrivent enfin à démonter la roue et, après un bon moment, nous voilà repartis… Cela nous aura au moins permis de bouger un peu !...
Un peu plus loin, petit arrêt « technique » (« arrêt pipi, arrêt pepsi », dit le guide). Dans la cour, un manguier en fleur et un arbre dont on ignore le nom (le guide le connait juste en indien et je vous avoue l'avoir oublié! La prononciation n'est pas faite pour nos oreilles occidentals...) Cet arbre n’a jamais de feuilles, uniquement de grosses fleurs rouges assez épaisses.

Nous en profitons pour voir ce qui se passe autour… et, c'est confirmé, ce n’est pas l’opulence…

A midi, nous déjeunons au Rop Niwas Palace, à Nawalgarh, sous un "chapiteau". Même si la nourriture indienne n’est pas notre préférée, nous goûtons à tout bien sûr, même si nous avons un peu mauvaise conscience dans ce pays …
L’après-midi, nous découvrons les somptueux « havelis » qui sont (ou étaient !) les maisons des marchands qui détenaient le commerce caravanier de toutes les parties de l’Inde. Le Shekhawati en est le berceau, apparemment… mais les caravanes ont disparu et les riches marchands sont allés s'enrichir encore plus dans les grandes villes. certains gardent quand même leur maison comme maison secondaire. Elles sont vraiment belles, ces maisons, effectivement.
Nous arrivons ensuite à l’hôtel de Mandawa où nous sommes accueillis avec la « tika » et le collier de fleurs, comme dans tous les hôtels suivants.
Nous partons dans le désert, pour visiter la ville située un peu plus loin, sur des chars conduits pas des chameaux (en fait, ce sont des dromadaires!)… rien d’inoubliable… Au lieu d’un beau paysage de désert, nous avons eu l’impression de nous promener dans une région bombardée ou dans une décharge géante !!! Heureusement que la ville valait le déplacement !
Notre hôtel, par contre, est très sympa, un « resort » fait de bungalows très bien équipés (nous avions tous une douche et une baignoire, dans 2 pièces séparées… pour le désert, c’est pas mal… et même plutôt gênant quand on connait le manque d'eau dans ce pays… Il est bien évident que nous n’utiliserons que la douche !) Le soir, le repas est dehors, à la lumière des chandelles… Pas meilleur que les autres, toujours le même style de buffet, mais bien sympa ! Nous regrettons juste de ne pas y rester plus longtemps, dans ce havre de paix...

Sur la route du désert...
Sur la route de Mandawa
Sur la route de Mandawa, dans le Rajasthan
Arbre sur la route de Mandawa
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Mandawa-Bikaner

Nous sommes le 20 mars et le lever est prévu à 6h15 ! (Quelles vacances !!) Nous avons 170 Kms de route à faire aujourd’hui et donc 4 heures de car… En route, nous apprenons aussi l’art de la brique : la technique utilisée ici date de plus de 1000 ans. Les briques, faites d’argile et de paille, sont posées en dôme et on dispose du combustible à l’intérieur de ce dôme. Le combustible est la bouse de dromadaire, si précieuse. La cuisson demande un mois ! Et les briques seront moins solides que celles cuites dans un four avec cheminée, comme nous le verrons prochainement ! A gauche, la base du dôme dans laquelle on met le combustible.
Le paysage est toujours semi désertique… On traverse quelques petites villes qui ont l’air plus ou moins abandonnées et qui, quand on s’y arrête, se révèlent bien vivantes !
Le paysage se ressemble… désert, arbustes, troupeaux épars… Quelques scènes de vie de temps en temps… Une briqueterie plus moderne… Les briques sont fabriquées de la même façon mais elles sont cuites dans un four à cheminée mobile. On apprend que pour gagner 110 roupies (environ 2 euros), l’ouvrier doit fabriquer 1000 briques ! Autant vous dire qu’il n’a pas le temps de nous raconter sa vie ! Quant à celui qui alimente le feu, en se brûlant les pieds, car le foyer est, en fait, sous ses pieds, il gagne 6000 roupies par mois. Les briques sont mises dans le four (sous terre, en fait) la cuisson se fait une heure en ouverture et une heure en fermeture et on change la cheminée de place, si j’ai bien compris.
Nous faisons un dernier arrêt au temple du Lion et de Ganesh, temple hindouiste récemment construit bizarre, nous avons plutôt l’impression de rentrer dans une foire !


Finalement, nous arrivons vers 13 heures à Bikaner. Bikaner est la troisième ville du Rajasthan, avec 850 000 habitants. C’est une ville frontière avec le Pakistan, ville militaire, aux confins du désert du Thar. C’était un grand royaume, fondé par le fils du roi de Jodhpur au XVème siècle. En 1918, Ganga Singh, roi de l’époque, représenta l’Inde au congrès de Versailles.

Nous sommes accueillis avec le rituel:collier de fleurs et tikka dans la salle des trophées (les murs sont couverts de trophées de chasse !). Pour tout vous dire, ce n’est pas trop mon truc…

L’hôtel, en grès rouge, est un palais de maharajah dont une aile reste occupée par la famille. Il a été construit au début du vingtième siècle par Sir Jacob, dans le style « rajpoute », pour Ganga Singh Les chambres sont immenses : nous avons une chambre d’environ 40m2, une salle de bains immense et une pièce -dressing à l’entrée de la salle de bains, trop… Le tout avec, malheureusement, des peintures d’époque un peu tristounettes.
L’après-midi sera réservé à la visite de la ville. Le Fort de Junagarh, d’abord. Avec l’utilisation d’audiophone, c’est plus sympa et intéressant ! La citadelle a été édifiée en 1589 par Rai Singh, général des armées, mais les agrandissements et transformations dureront jusqu’en 1937.

A l’entrée du fort, on voit d’abord les empreintes des mains de princesses ayant suivi le rituel « sati », toujours vénérées. Vous savez ce qu’est ce rituel ? En fait, une légende évoque l’amour de Shiva pour Sati. Le père de Sati ne voulut pas de ce mariage et lorsque Sati l’apprit, elle se jeta dans le feu du sacrifice. Le « sati » est le sacrifice rituel des veuves, aujourd’hui interdit, (ouf !), qui consistait, pour les veuves à se placer à côté de leur mari sur le bûcher de la crémation…
Ensuite, je vous laisserai regarder les photos pour visiter le fort... Les sortes de"moucharabieh" permettaient aux femmes d'assister aux réceptions... Peut-être auraient-elles préféré être ailleurs mais bon...
Nous voyons la salle d'audiences privées, la salle d'armes etc...
Bref, une visite intéressante suivie d’un tour au bazar sans intérêt, par contre…

La soirée est superbe, dans le jardin du fort, avec les danses superbes d’une petite fille… Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander quelle jeunesse elle peut avoir pour danser aussi parfaitement, sur le sol mais aussi sur les clous de fakir et les éclats de verre... Elle travaille sans doute pour payer sa dot…
Une petite promenade digestive mais rapide, sous le ciel étoilé, nous fait le plus grand bien.

A la recherche de combustible
Fabrique de briques
Une briqueterie
Les "havelis"
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Bikaner- Jaisalmer

Le 21, nous ne nous levons qu’à 6h30 du matin : pas tout à fait la grasse matinée,certes, mais nous avons encore 330 Kms à parcourir pour arriver à Jaisalmer, dernière ville avant le Pakistan.
Sur la route, le paysage est toujours le même, avec du désert et, parfois, ces arbres qui vont chercher l’eau en profondeur et, ça et là, une briqueterie. Je ne reviens pas sur les différents arrêts techniques sans autre intérêt que de se dégourdir les jambes, puisque nous n’y trouvions même pas celui de faire des emplettes.
Nous nous arrêtons cependant dans un village qui doit avoir l’habitude de ce genre d’arrêt touristique : il est impeccable ! Les maisons sont faites de terre argileuse mélangée à de la bouse et de la paille. Les habitants doivent aller chercher l’eau à un château d’eau construit par l’état. Etant donné l’éloignement du château d’eau, il n’y a pas de quota, chacun peut y aller autant qu’il veut.Celui qui en a le plus est le plus vaillant, ce qui est, somme toute, assez juste!
Les barrières sont faites de dalles de grès rouge.
Les maisons sont belles, la cuisine un peu enfumée… et les femmes plus souriantes qu’en ville .
Nous visitons une sorte de garderie pour les enfants qui ne sont pas encore en âge d’aller à l’école (l’école est, en principe, obligatoire à partir de 6 ans) . Le local sert aussi de local pour l’information sur le planning familial mais nous avons cru comprendre que l’information est difficile à faire passer : la seule mesure pour diminuer les naissances est un manque de promotion... Avoir plus de 3 enfants empêcherait de faire de la politique par exemple, ce qui ne doit pas perturber outre mesure les paysans…
A la suite de ça, on traverse du vrai désert, puis quelques parties un peu vertes avec des petites étendues d’eau, vers le village de Phalodi, puis de nouveau des dunes de sable et , un peu plus loin, buissons et arbustes. Il y a pour la région des projets importants d’irrigation avec 300 Kms de canaux pour les cultures. On y voit beaucoup d’élevage de moutons, pour la laine et la viande (région à majorité musulmane). On u cultive du sorgho, du sarrasin, des piments…
Nous nous arrêtons à Pokharan, 110 km avant d’arriver à Jaisalmer. On y voit pas mal de militaires mais, vous vous en souvenez peut-être, c’est le centre d’essais nucléaires où fut expérimentée la bombe atomique indienne, en souterrain. Les derniers essais dateraient de 1998. Espérons qu’il ne reste pas trop de radioactivité…
Nous y déjeunons dans un joli fort transformé en hôtel mais le restaurant a encore quelques progrès à faire… Par contre, nous visitons les chambres qui nous plairaient bien ! L’une a un lit rond, pas mal ! Et les salles de bains sont magnifiques, tout en marbre… Etonnant !

Un petit arrêt dans un village pour photographier un groupe de femmes commémorant la légende du Rahmayana à l’occasion d’une fête religieuse hindoue.
Nous arrivons enfin à Jaisalmer : l’arrivée est souvent comparée à l’arrivée sur Carcassonne. Il est vrai que la citadelle au bout de la route a belle allure.

Jaisalmer est une ville de 60 000 habitants, dont 20 000 militaires, à cause de sa proximité avec le Pakistan (il faut d’ailleurs des autorisations spéciales pour aller à plus de 40 Kms de la ville). La majorité est musulmane mais la ville et le commerce sont dominés par les hindouistes. Les mesures de sécurité sont donc importantes.
Nous nous installons dans un hôtel bien sympa avant de repartir à la découverte rapide de la citadelle. Elle est entourée d'un rempart de 5 km avec 99 bastions et tours d'angle.

A l’intérieur de la ville basse, nous retrouvons les havelis et leurs façades ouvragées.
La ville de Jaisalmer ne vit maintenant que par le tourisme : commerçants en tous genres, agences de voyage… Le guide de la ville, d’ailleurs, nous est imposé mais laissera la parole au nôtre car son français n’est pas tout à fait au point et sa connaissance de la ville non plus ! Il nous annonce cependant avant toutes choses qu’il est de la première caste, son père étant brahmane… Nous en concluons que ce n’est pas la caste qui fait la culture… Certaines belles maisons ont une partie transformée en maison d’hôtes !
Nous finissons par la visite d’un bijoutier, le meilleur, bien sûr, mais aussi, sûrement, le plus cher !

Sur la route de Jaisalmer, ville proche du Pakistan
Portraits de femmes du village
Portraits de femmes, encore
Architecture du désert
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Une journée à Jaisalmer

Le 22, grasse matinée puisque le petit déjeuner n’est qu’à 7h30! Et nous repartons vers la ville dont nous n’avons eu, hier, qu’un avant-goût.
Après avoir passé la première porte, nous commençons par la visite de temples jaïn et hindou, dans l’ancien quartier des brahmanes.
Mais, me direz-vous, qu’est-ce qu’un « Jaïn » ? C’est un adepte du jaïnisme, eh oui ! C’est donc un mouvement contemporain du bouddhisme, fondé par le prince Vardhamana, qui prône la délivrance par l’ascèse totale et par la « non nuisance » absolue, respect de toute vie. Moyennant quoi, vous devez enlever vos chaussures mais aussi vos ceintures, laisser votre appareil photo et tout ce qui comporte du cuir… Des intégristes, en quelque sorte ! Et ils ne rigolent pas, je peux vous le dire ! Parfois ils se mettent un masque pour éviter les microbes.
L’intérieur du temple jaïn est de marbre, moins clinquant que le temple hindou, haut en couleurs.
Puis, nous visitons le fort. L’ensemble des palais est un véritable labyrinthe de couloirs et de terrasses d’où nous avons une très belle perspective sur la ville.
Le palais royal est magnifique. On y découvre, là encore, une belle collection d’armes, une exposition de statues d’art populaire. Au plus haut de la citadelle, une salle ornée de faïences bleues et de miroirs. S’y trouve une belle exposition de vêtements, dont une tunique impressionnante d’un maharajah géant !
Le quartier des épouses est la partie la plus ancienne du palais.
Dans la ville basse se trouvent, entre les remparts, le bazar et les plus belles haveli.
Après le déjeuner, nous avons droit à notre première (et seule !) pause que nous passons dans la piscine ! Vers 16h, nous allons auprès d’un lac dont j’ai complètement oublié le nom, malheureusement… Peut-être Gadi Sagar… Assez joli, d’autant plus que nous y sommes arrivés à la période d’une fête religieuse qui réunit les femmes et nous avons eu droit à de belles couleurs.
Puis nous allons à Bara Bagh, non loin de là, ancien jardin des souverains de Jaisalmer. Nous y découvrons les cénotaphes des dits maharajahs jusqu’à ceux de la génération actuelle. Malheureusement, alors que le désert est grand… les éoliennes sont plantées juste là et perturbent l’environnement d’une autre manière… Dommage !
Sous chaque coupole se trouvent les stèles donnant le nom des défunts et le nombre de femmes qui se sont sacrifiées avec eux !

Le fort de Jaisalmer
La citadelle
Citadelle
Un des temples jaïns de Jaisalmer
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Sur la route de Jodhpur

Nous sommes maintenant le 23 mars et nous avons 335 Kms à faire : cela veut dire 7 heures 30 de route ! Le départ est donc prévu à 7 heures du matin.
Nous retrouvons le paysage de désert avec, toujours, ces arbres bizarres, quelques
huttes …
Lors d’une halte « technique », nous faisons un petit tour au marché, comme nous aimons le faire et ne le faisons pas assez pendant ce voyage…

C’est haut en couleurs, sympathique… Nous n’avons pas le temps de nous arrêter chez le barbier…

Mais nous avons celui de regarder les poteries !
Nous reprenons la route et nous arrêtons dans une carrière de marbre ! Je plains les ouvriers qui travaillent en plein soleil… et qui transportent les lourdes plaques.

Notre guide nous apprend que dans la région sud de Jodhpur, il existe une communauté, les Bishnoï, qui respecte la vie sous toutes ses formes, ce qui leur permet d’être en harmonie parfaite avec leur environnement. Grâce à eux, nous pouvons voir des troupeaux d’antilopes pas très loin de la route.
Et nous arrivons à Jodhpur, appelée ville bleue. En réalité, les pierres dont elle est bâtie sont roses mais, autrefois, les brahmines peignaient leurs maisons à la chaux pour éloigner les insectes. On y a rajouté de l’indigo.
Jodhpur est la troisième ville du Rajasthan, avec 1 million d’habitants. C’est la ville des épices qui ont été introduites à l’origine… par les portugais !
L’après-midi, nous partons visiter le fort Mehrangarh mais sur la route, nous nous arrêtons pour voir
le mausolée Jaswant Thanda, où fut incinéré, en 1889, le maharajah Jaswant Singh II
Quant au fort, il est magnifique ! Encore propriété du maharajah, la citadelle est maintenant un musée formé de plusieurs palais pleins de sculptures, de baies de marbre travaillé ou ajouré. Au-delà de la première porte, il nous faut gravir la rampe pour arriver au sommet de la citadelle. Nous admirons au passage les murs de la citadelle.

La rampe est ponctuée de 4 portes de siècles différents, la dernière datant du fondateur de la citadelle, Rao Jodha, au XVe siècle.
On retrouve les mains de « Sati »
La façade en grès rouge du palais Shringar Chowk est presque entièrement en sorte de moucharabieh pour permettre aux femmes de voir sans être vues.

Dans les salles ouvrant sur la cour, expositions de « howdah », ou nacelles utilisées pour se promener à dos d’éléphant, des palanquins royaux, chaises à porteurs

Au premier étage, une collection de « miniatures » magnifiques, représentant des scènes de cour et
des récits mythologiques, puis le palais des miroirs.
Au deuxième étage, la salle d’audience privée avec un plafond en bois doré et la chambre à coucher du prince ornée de peintures sur plâtre.
De la terrasse aux canons, on a une belle vue sur la ville. Et c’est vrai qu’elle est bleue !
Nous redescendons vers le bazar où, en fait, nous n’avons que le temps d’acheter des épices. Sachez en tout cas que l’Inde est premier producteur de poivre et que le thé « Darjeeling » est le meilleur. Nous, nous avons bien aimé le thé du Cachemire, dans lequel se trouve un mélange d’épices. Dommage, nous n’avons pas le temps de flâner ailleurs…

Dans le désert du Thar
Au marché en Inde
Etal au marché
Chez le "barbier"
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