Etape à Dakar au Sénégal
Amandine la petite vagabonde des mers
Découverte du Cap-Vert
Traversée de l'Atlantique
13 novembre 2000
Nous levons l'ancre, ce matin, pour Dakar, situé à 320 miles de Boavista. Des dauphins croisent notre route sans beaucoup s'intéresser à nous. Ils ne jouent pas autours du bateau comme ceux que nous avons rencontrés précédemment.
Dès le 2ème jour de traversée, tout le monde se dispute avec tout le monde, à bord...
Cela faisait un petit moment que l'ambiance au sein de l'équipage s'était dégradée mais tant que nous avions la possibilité d'aller à terre régulièrement, les choses restaient acceptables mais en mer, obligés de rester confinés tous ensemble dans un espace finalement assez restreint, les choses dégénèrent jusqu'à un point de non retour. Si bien qu'après une dispute plus violente que les autres, j'annonce que je débarquerai sitôt arrivés à Dakar. Aussitôt, Christophe prend la même décision. Lui non plus ne supporte plus les propriétaires du bateau qui ont tendance à confondre équipiers et esclaves.
16 novembre 2000
Arrivés à Dakar, nous annonçons notre décision à Claudia et Jacques. Ils sont furieux. Ils s'excusent et nous demandent de rester. Ils ne veulent pas se retrouver seuls pour la traversée de l'Atlantique. Nous décidons de rester encore un peu et, en gage de réconciliation, nous allons tous ensemble, visiter Dakar. Sur la Place de l'Indépendance, nous sommes littéralement assaillis par des «banas-banas» (vendeurs ambulants). Ils veulent nous vendre de tout et n'importe quoi : des poupées africaines, des colliers, des bracelets, des pantalons, des tee-shirts, des rasoirs, des piles, des montres.
Extrait du journal de bord d'Amandine : « Au souk, les marchands qui tiennent une boutique ont pris le relais des « bana-banas ». L'un d'eux m'a demandé :
- Alors, Princesse, ça te plait l'Afrique ? Comment tu trouves le Sénégal ? Et les Africains, comment tu les trouves les Africains ???
- Noirs, ai-je répondu. Ce qui a fait rire tout le monde. »us ensemble, d'un seul coup d'aile.
Vers midi, nous arrivons à Foundioune, une petite ville de six mille habitants, située à 30 miles de Sally, sur la rive droite du fleuve.
Extrait du journal de bord d'Amandine : « Dans les rues, les chèvres, les cochons et les poules circulaient librement. Quelques enfants jouaient avec un vieux pneu. Nous n'avons jamais vu d'enfants jouer avec des vrais jouets. Nous en avons croisé qui roulaient à deux sur un vieux vélo sans pneu. Tout le monde nous disait bonjour. Les enfants venaient nous serrer la main et nous demandaient comment nous allions ».
30 novembre
Rien ne va plus à bord ! Christophe a quitté le bateau, ce matin, très tôt. Il rentre en France. Amandine et moi allons partir aussi. Nous ne voulons pas rester seules avec Claudia et Jacques, qui se montrent chaque jour de plus en plus désagréables à notre égard. Jean et Isabelle, parent d'une petite Perrine, que nous avons rencontrés dès les Canaries nous ont proposé d'embarquer pour la Traversée de l'Atlantique sur leur catamaran, lorsque nous leur avons annoncé que nous ne continuions pas le voyage sur l'Arlekino.
Extrait du journal de bord d'Amandine : « Notre première journée et première nuit sur Tubi se sont très bien passées. L'ambiance à bord était beaucoup plus agréable que sur l'Arlekino. Personne ne me disait rien si je mettais des miettes par terre quand je mangeais. De toute façon, Perrine en faisait tout autant et Isabelle disait que ce n'était pas grave. Quand nous rentrions au bateau, nous n'étions pas obligées de retirer nos chaussures pour monter dans l'annexe. La première fois, Maman et moi, nous sommes déchaussées avant de monter et Jean s'est moqué de nous. Nous leur avons, alors, raconté comment ça se passait sur l'Arlekino et ils ont bien rigolé. J'étais vraiment contente que nous soyons parties. »
Amandine la petite vagabonde des mers
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