Photos de Djibouti
Nous arrivons à As Eyla à 8h45 et prenons contact avec le chef de poste du village, qui est au courant de notre périple. Nous sommes ici encore accueillis à bras ouverts.
Nous nous arrêtons à une pâtisserie. Je fais des photos discrètement. Un jeune nous parle, il dit être au chômage avec bac + 2, nous présente la situation de son pays et 22 ans de dictature. Certains n'ont pas de salaire depuis plus d'un an. Nous discutons des possibilités non exploitées de Djibouti pour prendre son essor économique et de la mentalité djiboutienne bien particulière, entre nonchalance et esprit guerrier.
Bar du Palmier en Zinc avant qu'il ne soit démoli à la fin des années 80.
J'ai l'impression d'être 2000 ans en arrière, les toukouls traditionnels sont dans des enclos de branchages, les enfants pieds nus en guenilles, les chèvres et les cabris composent ce paysage primitif.
Nous déjeunons et prenons la route en direction d'une cité dénommée Arrhiba, quartier à forte majorité d'émigrés et de réfugiés des pays de la Corne de l'Afrique. Cécile nous a invités à venir voir l'Ecole Bienvenue où elle donne des cours de soutien scolaire. Nous entrons dans ce bidonville situé près du stade de football flambant neuf. Les eaux usées se déversent dans la rue, des nuages de mouches et d'enfants nous encerclent, les gens vivent à même le sol. Ce contraste m'interroge sur la répartition des richesses dans ce pays et les choix politiques.
Nous prenons la direction des Caisses, le quartier du marché près de la mosquée, place Mahamoud Harbi. Je demande au policier Djiboutien que je vois si je peux prendre des photos. La misère bigarrée remplie la rue. Nous faisons un tour au Centre culturel français Arthur Rimbaud, flambant neuf. Des gamins jouent au foot dans la poussière de la rue. Certains n'ont qu'une chaussure, celle du pied qui frappe le ballon.
Place Lagarde, nous remarquons quelques cynocéphales dans le parc. Une femme avec des enfants assis sur un banc veut les chasser. Soudain l'un des babouins les attaque et mord une petite fille. Nous nous approchons pour voir si ce n'est pas grave. Heureusement, elle s'est simplement fait pincer. Mais ces singes ont les dents longues, sans compter les maladies qu'ils peuvent transmettre.
La place Mahamoud Harbi et le marché aux Caisses, du nom des caisses qui servent d'étals aux marchands. La station des minibus.
A travers un relief désertique et lunaire où les températures oscillent entre 25 et 55° C. Facteur à ne jamais négliger. Traverser le désert du Grand Bara, la banquise de sel du lac Assai où la température avoisine les 50° C, parcourir des dénivelés de 157 à +2010 mètres lors de l'ascension du Moussa Ali ou de celle du Bara Barré. J'ai connu ce pays, j'y ai souffert. J'espère être à la hauteur pour l'affronter de long en large. Cet objectif sera certainement le plus difficile à atteindre, mais nous nous y préparons depuis des mois.
La tête, les mâchoires, des vertèbres, des côtes, des défenses brisées, un sabot, le tout fossilisé et dans un état exceptionnel.
Nous nous rendons rue d'Ethiopie à Planet Gym. Cet immeuble domine la place Mahamoud Harbi et le marché aux Caisses, du nom des caisses qui servent d'étals aux marchands.
Jouxtant la cité construite en 1884, les quartiers et les bidons-villes abritent la moitié de la population de la République. La pauvreté était omniprésente: enfants, handicapés, vieillards, mendicité, petits boulots, cireurs et vendeurs ambulants remplissaient les rues.
Ils nous font un signe amical de la main. Ils ont dû se demander ce que faisaient deux fous en VTT en plein lac Abbé, au milieu de cette désolation désertique et grandiose.
Puis nous nous dirigeons vers la Résidence Marco Polo, où habitent nos nouveaux amis, sur le Plateau du Serpent non loin des bâtiments de l'Ambassade. Super contact, accueil exemplaire, rien à dire. Des gens extra.
Nous nous arrêtons à une pâtisserie. Je fais des photos discrètement.Nonchalance et esprit guerrier.
Nous arrivons enfin sur du terrain un peu plus dur et rejoignons une maison restaurant qui résonne de musique. Nous y déposons nos VTT. Ils seront gardés et à l'ombre.
Nous ruisselons de sueur. Une seule chose compte à présent: enfiler nos maillots de bain et plonger dans la mer Rouge. Nous nous dépêchons de tirer nos vêtements collants de sueur et de poussière. Le soleil a déjà fait des dégâts, nos bras, nos nuques et nos jambes nous cuisent malgré l'écran total.
Les élections sont importantes pour beaucoup qui espèrent. Hassan Gouled Aptidon règne sans partage au pouvoir depuis l'indépendance en 1977 et va enfin passer la main, à 83 ans.
Jouxtant la cité construite en 1884, les quartiers et les bidons-villes abritent la moitié de la population de la République. La pauvreté était omniprésente: enfants, handicapés, vieillards, mendicité, petits boulots, cireurs et vendeurs ambulants remplissaient les rues.
Nous avons été sollicités par un jeune Afar du village pour qu'à 15h30 nous allions boire le chai traditionnel dans un toukoul, case faite de branchages et de feuilles de palmier de la palmeraie voisine. Nous nous asseyons sur des tapis tressés avec la matière première locale, toujours le palmier. Nos hôtes nous servent le thé dans des verres. Commerce oblige, ils ont amené des couteaux, des thalers d'Ethiopie (pièces de monnaie anciennes), des pierres rares, des défenses de phacochère.
J'imagine que sous nos pieds les volcans vivent, le magma travaille non loin.
Sur la piste de Khor Ambâdo, nous apercevons un petit troupeau de dromadaires avec son propriétaire (riche), il nous accompagnera un petit moment dans une des montée de cette piste.
Les sacoches bloquent ma roue arrière. Florent remédie au problème avec du chatterton. Nous sommes impressionnés par la fiabilité de notre matériel. Néanmoins nous enlevons les chaussures des pédales automatiques dans les montées rocailleuses, car nous ne pouvons déchausser à temps et risquons à nouveau une chute.
Nous déjeunons et prenons la route en direction d'une cité dénommée Arrhiba, quartier à forte majorité d'émigrés et de réfugiés des pays de la Corne de l'Afrique. Cécile nous a invités à venir voir l'Ecole Bienvenue où elle donne des cours de soutien scolaire. Nous entrons dans ce bidonville situé près du stade de football flambant neuf. Les eaux usées se déversent dans la rue, des nuages de mouches et d'enfants nous encerclent, les gens vivent à même le sol. ce contraste m'interroge sur la répartition des richesses dans ce pays et les choix politiques. Le sport est-il prioritaire par rapport au développement économique? La classe de Cécile est située dans une petite casemate comprenant deux classes pour une douzaine d'élèves.
Nous parlons des contacts qu'elle peut nous obtenir et des problèmes locaux: enfance, eau, santé, condition féminine, hygiène, politique. 42 % de la population est au chômage, 51 % infectée par le SIDA, la moitié de la population a moins de 20 ans. Le tableau brossé par le docteur Acina est très alarmant. Voilà déjà 16 ans qu'elle habite Djibouti.
Arrhiba, nous entrons dans ce bidonville situé près du stade de football flambant neuf. Les eaux usées se déversent dans la rue, des nuages de mouches et d'enfants nous encerclent, les gens vivent à même le sol.
Cité dénommée Arrhiba, quartier à forte majorité d'émigrés et de réfugiés des pays de la Corne de l'Afrique.
A notre sortie, nous sommes escortés par une multitude d'enfants excités et rieurs jusqu'à nos vélos gardés par un chouf. Je donne 100 FD au gardien et distribue des barres de céréales à cette flopée de gamins affamés.
Village où sont entreposés, d'après les dires de Moussa, les restes du mammouth.
Je décide d'aller faire un tour boulevard de la République prendre la température de la rue avant le grand jour, à la veille de l'élection présidentielle. Il y a peu de gens dans la rue, les bus ne circulent pus, les militaires et les policiers ont regagné leurs casernes, les administrations ferment de bonne heure car demain les bureaux de vote ouvrent à 06h00 pour quelque 1 70 000 électeurs, et à 21 h00 tout sera joué. Je rentre sur la base et discute avec le chouf Yéménite de la situation. Pour lui tout est joué d'avance, le pouvoir restera à l'ethnie Issa en place depuis 22 ans. Le neveu du Président, Ismaël Omar Guelleh, brigue la succession appuyé par son oncle. L'opposition djiboutienne s'est ralliée à l'ancien chef indépendantiste, Moussa Ahmed Adriss, également de l'ethnie Issa.
Nous revenons tous trois vers le bivouac, discutons de sa nuit et le remercions de nous avoir laissé dans cette inquiétude. Hussein, qui a brouté le qat et fumé le narguilé toute la nuit, est fatigué. Nous lui demandons de rester veiller au matériel, il y a du passage près du bungalow.
Les yeux des enfants sont grands ouverts sur notre passage, rythmé par leurs cris et leurs commentaires. Nous présentons notre raid VIT à la classe de six élèves et leurs posons quelques questions. Ils sont stupéfaits de se voir sur l'écran du camescope. A notre sortie, nous sommes escortés par une multitude d'enfants excités et rieurs jusqu'à nos vélos gardés par un chouf. Je donne 100 FD au gardien et distribue des barres de céréales à cette flopée de gamins affamés.
L'eau boue de chaleur, je tends la main au-dessus, c'est un four.
A 15h30, après une bonne sieste, nous prenons en VTT en directÎon du plateau du Héron afin de nous rendre à Cash center, filiale de Leader price. Deux jeunes vendeurs de fleurs viennent prendre une photo avec le sourire.
Nous continuons notre piste et arrivons au pied des sources chaudes
Village où sont entreposés, d'après les dires de Moussa, les restes du mammouth.
Revenus à la palmeraie, nous nous affalons sur nos lits picots. Le petit singe tourne d'arbre en arbre autour de nous. Il a déjà essayé en notre absence de chaparder quelques biscuits. Il veille dans le manguier juste au-dessus de nos têtes.
Magie des noms, magie des lieux. J'irai vous voir, îles du Diable, carrefour où croisent les pas de Rimbaud, Monfreid et Joseph Kessel. Ce dernier vous évoque dans "Fortune Carrée". On les a baptisées Iles du Diable" pour qu'elles fassent peur et que personne ne s'y aventure. Elles pouvaient ainsi servir d'entrepôt aux trafiquants au fond du golfe de Tadjoura.
Moussa accompagné d'une femme nous mène jusqu'au toukoul où se trouvent les restes paléontologiques.
Je prends la direction de l'Académie de Police située à Nagar, à 10 kms de Djibouti, pour essayer de revoir Yacine, un policier Djiboutien qui a fait avec moi le stage de moniteur de sports dans la Police Nationale Française. La température commence à monter. A l'entrée de l'Académie, un garde assis me somme de m'arrêter, la kalachnikov en bandoulière. Je me présente et donne l'objet de ma visite.
Je prends la direction de l'académie de Police située à Nagar, à 10 kms de Djibouti, pour essayer de revoir Yacine, un policier djiboutien.
Le cabri farci que nous avons commandé au village finit de cuire. L'odeur délicieuse de la chaire dorée nous met l'eau à la bouche. Nous n'avons pas mangé de viande depuis le début de la semaine, si ce n'est un peu de mouton à Dikhil. Nous nous léchons les babines, le cabri est succulent, farci au riz avec des épices, cannelle, clous de girofle et autres senteurs secrètes. Nous partageons ce repas avec Hussein et Ali, qui mangent toujours à part et à qui il nous faut à chaque fois apporter une assiette, sinon ils ne réclament aucune nourriture.
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